thesis

Les revues politiques de la gauche non communiste de 1958 à 1986

Defense date:

Jan. 1, 2000

Edit

Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

Les revues politiques de la gauche non communiste de 1958 à 1986 demeurent méconnues et leurs rôles peu reconnus. Pourtant, elles furent nombreuses, parfois vivantes, et prirent leur place dans les différentes phases de la restructuration de la gauche non communiste. La première décennie permet d'interroger l'existence de revues bien souvent innovantes, fréquemment sans liens formels avec des structures partisanes, mais également de questionner des présences bien discrètes. Les revues politiques apparaissent ainsi comme des organes de transitions idéologique, sociologique et organisationnelle. Instruments de rénovation culturelle, de dépassement des clivages partisans mais aussi de fixation identitaire, les revues politiques des années soixante sont de toutes les luttes d'une gauche confrontée à la double dynamique de l'unification et de la rénovation. Chacune est tant le fruit des différentes sensibilités qu'agent de modification des frontières partisanes. Ces revues sont alors confrontées à l'essoufflement de leur dynamique originelle mois aussi à l'unification organisationnelle dessinée par la prise en main de la SFIO par Alain Sovary ; aucune n'y survit. Le paysage des revues de la gauche non communistes est singulièrement renouvelé dans les années soixante-dix lors de l'unification de ses différentes sensibilités, ou sein du parti socialiste d'Epinay. De cette fragile dynamique politique nait un véritable renouveau des revues politiques. Celui-ci débouche sur leur intégration au sein du parti socialiste, ne laissant guère d'espace aux revues non partisanes, puis sur leur instrumentalisation dans ses luttes internes. Se désirant à la fois agents de liaison entre l'interne et l'externe et instruments de marquage identitaire, les revues politiques d'alors ne peuvent maintenir bien longtemps l'illusion d'une possible cohabitation de ces deux ambitions ; elles laissent alors le terrain à des revues centrées sur la communauté intellectuelle. Les revues politiques n'ont pu transcrire durablement dans la réalité leur désir d'être des lieux de débats ouverts. Au travers de ces deux perspectives historiques apparaissent surtout trois distinctions taxinomiques essentielles ; la « revue interface », la « revue stabilisée » et la « revue restructuration »