Abstract FR:

La thèse propose, aussi bien dans le cadre des sciences sociales en général que dans celui de la science politique en particulier, une définition de la théorie du lobbying considéré comme une technique émergente du droit des citoyens, mais aussi des groupes d'intérêt, de participer à la prise de décisions politiques. Les recherches qui ont été conduites, permettent d'affirmer que le lobbying se caractérise par une activité procédurale que l'Etat, dans un souci de bonne "gouvernance", doit observer au croisement des intérêts nationaux, tant au niveau international (l'Etat est un agent du lobbying), qu'au niveau national interne (l'Etat est le destinataire du lobbying). L'existence du lobbying, qui se présente ainsi comme une conséquence de la philosophie de l'administration ouverte, exige que soient définis son statut et son code de procédure, y compris les devoirs de déontologie et d'éthique que doivent respecter les lobbyistes. Le cas portugais, étudié dans le cadre de la Constitution (révision de 1997), présente, d'une façon claire et évidente, ce nouveau domaine de la science politique dans lequel les citoyens et les groupes d'intérêt ont un droit de participation qui va jusqu'à la possibilité de déposer des propositions de loi au parlement. La conclusion débouche d'une part sur le caractère indispensable d'une coopération de la "gouvernance" avec les groupes d'intérêt particuliers en dépassant les aspects corporatistes et néo-corporatistes, et d'autre part sur le rejet, dans un régime d'etat de droit post-moderne, des groupes illégitimes. La thèse comprend un lexique et les dix commandements du lobbying selon la théorisation conceptuelle qui a été développée.