Les relations Etat-entreprises dans le Viet Nam contemporain
Institution:
Paris 7Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Renovation policy changes enterprises environment. It renews the connection between enterprises and state. How is the interconnection between state apparatus and economic handlers now formed? Economic activities press upon new bases: private property, deals, search for benefits, offer and demand power. The state recognises thereafter autonomous economic handler' s decisions. It resorts to incitement towards contractors and governs by the law. Entrepreneurs' adaptation to economic market creates a period of shakiness. Freed from bureaucratic authority, they face an experimental deconstruction's conjuncture. Action models are eclectic and economic circuits are transformed. The state uses this opportunity to strengthen its implication and implement the Party's economic development strategy. It may influence economic protagonists, theoretically free but dispersed and dependent. First enterprises are in keeping with state-controlled society; they are working inside a field defined and ordered by state. Second, state offers to support enterprises. Founder of the legal frame, it organises the new socio-economic structure. It offers a financial and practical support and a protection against competition. Implicated in services' field, it may distribute resources. It promotes public enterprises to make them the driving force of the development dynamic. . .
Abstract FR:
La politique de rénovation bouscule l'environnement des entreprises. Elle renouvelle le lien entre les entreprises et l'État. Comment l'interconnexion entre l'appareil d'État et les agents économiques se forme-t-elle aujourd'hui ? Les activités économiques s'appuient sur de nouvelles bases : propriété privée, contrat, recherche du bénéfice, loi de l'offre et de la demande. L'État reconnaît désormais les décisions d'agents économiques autonomes. Il recourt à l'incitation et gouverne par la loi. L'adaptation des entrepreneurs à l'économie de marché ouvre une phase d'instabilité. Libérés de l'autorité bureaucratique, les entrepreneurs se retrouvent face à eux-mêmes dans une conjoncture de déconstruction expérimentale. Les modèles d'action sont éclectiques, les circuits économiques transformés. L'État se jette dans la brèche pour mettre en œuvre la stratégie de développement définie par le Parti communiste. Il dispose d'une faculté d'influence sur les agents économiques en théorie libres mais dispersés et dépendants. En effet, d'une part, les entreprises s'inscrivent dans la société étatisée ; elles fonctionnent à l'intérieur d'un champ circonscrit et réglé par l'État. D'autre part, l'État s'instaure comme support des entreprises. Fondateur du cadre légal, il organise la nouvelle structure socio-économique. Il offre un soutien financier et pratique ainsi qu'une protection vis-à-vis de la concurrence. Sa présence dans le domaine des services, dont il contrôle les éléments clés, lui donne les moyens de distiller les ressources. Il favorise les entreprises publiques pour en faire le cœur de la dynamique de développement. L'établissement de liens humain entre les entreprises publiques et privées, et la répercussion des commandes publiques vers le privé soutiennent son projet. Les entrepreneurs sont engagés dans une relation participative d'échanges contradictoires par le dialogue. D'un bout à l'autre du processus, l'État se fait présent voire incontournable. Pourtant l'ordre étatique n'est pas avéré à la fin du siècle. L'intériorisation de la loi reste partielle, l'utilisation des services inégale. Les entités privées progressent dans le domaine de l'assistance aux entreprises et menacent la préséance étatique. La permanence d'un ordre étatique indique toutefois que la logique d'État résiste. .