thesis

Prendre en compte l'environnement dans la sphère du produire : normalisation par les dispositifs socio-techniques en réseau et formes d’engagement environnemental

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

La Rochelle

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This research deals with standardization through different sociotechnical agencements and with the normalization and the regulation of environmental discourses and practices within the sphere of producing (Jonas). It concerns more specifically the firms and their environmental and sustainable development’s politics (management systems, reporting, labelization, a. S. O. ). This dissertation describes finely the concerned networks, and especially mediations provided by a multitude of texts, written and conveyed by heterogeneous actors. This “architexture” is translated into the firm’s environmental practices – a translation corresponding to the new networks’ extensions. Our methodological point of view is ethnographic; accounting for three different kinds of companies environmental politics. We wanted to understand if and how environment can contribute to a politicization of the Sphere of production, to question the instruments serving as a proof of the firm’s commitment to the environment. This research focuses on hybrid forms of environmental public policies, on the development of compromises between rationality economic (economic rationality), scientific and technical innovation and (the) construction of indicator in order to make the environment quantifiable and measurable. This study supposed a large “technical enquiry”, which dealt with statistics on one hand, and technical objects’ way of living on the other hand. The co-production of markets and environment(s) appeared finally as a pragmatic of the “less evil”, which left minimal compromise as for the possibility of an ecological ethics of the Sphere of producing.

Abstract FR:

Cette thèse étudie différents dispositifs socio-techniques de normalisation et de régulation des discours et des pratiques de la Sphère du produire (Jonas) – et plus spécifiquement des entreprises – en matière d’environnement et de développement durable (systèmes de management, reporting, labellisation, etc. ). Elle s’attache à décrire finement la mise en réseau de ces dispositifs, i. E. Leur médiation par des textes formulés et véhiculés par des acteurs hétérogènes. Cette architecture textuelle complexe est « traduite » dans les pratiques environnementales des entreprises – qui sont autant de nouvelles extensions du réseau. La méthodologie adoptée est de type ethnographique, sous la forme de trois monographies décrivant des « politiques » environnementales d’entreprises. Il s’agit d’y interroger la problématique environnementale comme instance potentielle de politisation de la Sphère du produire, ainsi que les instruments de la preuve d’un « engagement ». Cette recherche porte donc sur des formes hybrides de l’action publique environnementale, prenant appui sur des compromis entre rationalité économique, innovation scientifico-technique et mise en indicateur. À la textualité, se superposent des formes de mise en calcul et en mesure de l’environnement qui supposent d’interroger leurs prémisses, via « l’enquête technique », à la fois dématérialisée (statistiques et indicateurs environnementaux) et rematérialisée en re-pensant la notion d’essence technique. In fine, la relation de coproduction du marché et de l’environnement se dessine comme pragmatique du « moindre mal », sorte de compromis minimal quant à la possibilité d’une éthique écologique de la Sphère du produire.