thesis

L'accord d'association Union Européenne - Chili et la spécificité chilienne dans le contexte latino-américain

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Paris 3

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

In 2002, Chile and the European Union signed an ambitious and innovative Association Agreement (AA) based on three pillars: political, trade and cooperation. Why did the EU sign such an accord with a country of 15 million people like Chile? Was this agreement not in contradiction with the EU’s policy of supporting regional integration? In fact, the “Chilean specificity” - characterized by the country’s good economic performance, strong competitive position internationally, and low levels of corruption - reinforced the EU’s decision to sign the AA with Chile. In addition, developments during the 1990s within both the EU and Chile favoured their rapprochement. The EU was also convinced that Chile would become a full member of Mercosur and as a result decided to begin AA negotiations with Chile and Mercosur in parallel. With this strategy, the EU aimed to both reinforce its ties with Chile ahead of a possible association agreement and promote regional integration by creating a link between the two processes, in view of Chile’s integration into Mercosur. When Chile informed the Europeans in June 2000 that it would not become a full member of Mercosur, the new team of European Commission negotiators accepted this position. With their talks with Mercosur at a standstill and Chile’s membership in that bloc off the table, the focus shifted to using the AA with Chile to reinforce the EU’s political and trade presence in a country it viewed as a “model” and a factor that contributed to regional stability.

Abstract FR:

Le Chili et l’UE ont signé en 2002 un Accord d'association (AA) ambitieux et innovateur basé sur trois piliers: politique, commercial et de coopération. Pourquoi l’UE a-t-elle signé un tel accord avec un pays de 15 millions d’habitants comme le Chili? Cet accord n’est-il pas en contradiction avec la politique de l’UE d’appui à l’intégration régionale? La « spécificité chilienne », liée à de bonnes performances économiques, à une compétitivité externe élevée et à des niveaux de corruption bas, a conforté la décision prise par l’UE de signer l’AA avec le Chili. Par ailleurs, pendant les années 1990 un contexte favorable s’est développé au sein de l’UE et au Chili qui a favorisé leur rapprochement. L’UE était aussi convaincue que le Chili deviendrait membre à part entière du Mercosur et pour cette raison décida d’entamer des négociations pour la réalisation des AA avec le Chili et le Mercosur en parallèle. Avec cette stratégie elle voulait renforcer ses relations avec le Chili en vue d’une possible association et promouvoir l’intégration régionale en créant des liens entre les deux processus en vue d’une intégration du Chili dans le Mercosur. Quand en juin 2000 le Chili a informé la partie européenne qu’il ne deviendrait pas membre à part entière du Mercosur, la nouvelle équipe dirigeante des négociateurs de la Commission européenne a accepté cette position. Les négociations avec le Mercosur étant de fait bloquées et l’adhésion pleine du Chili au Mercosur n’étant plus à l’ordre du jour, l’UE a essayé par cet accord de renforcer sa présence politique et commerciale dans un pays qu’elle percevait comme un facteur de stabilité régionale et comme «modèle».