thesis

Les conditions d’un nouvel axe de relations ouest-est : la coopération décentralisée avec les pays d’Europe centrale et orientale

Defense date:

Jan. 1, 2005

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Institution:

Paris 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

La prise en compte du rôle des acteurs non étatiques fait suite à la longue tradition du monopole de l’État en matière de coopération internationale. À la faveur d’un certain cosmopolitisme conceptuel, les idées de démocratie et de décentralisation, de partenariat, de gouvernance à niveaux multiples…, ont permis aux acteurs subétatiques de développer et d’étendre leurs compétences, tant et si bien que leur activisme international semble être l’expression à l’extérieur de leurs compétences internes. C’est dans cette ligne de mire que s’inscrivent les relations des collectivités territoriales françaises et leurs organismes opérateurs avec leurs homologues d’Europe centrale et orientale. Il s’agit d’un ensemble de liens qui, participant des dynamiques transnationales, concourent à la régulation des relations internationales, purgeant ainsi la diplomatie classique de ses présupposés normatifs. Si les jumelages permettent de retracer la construction européenne « par le bas », les transitions politiques et économiques engagées à l’Est, suite à la chute du mur de Berlin, ont donné un nouvel élan aux échanges entre les « deux Europe. » Aujourd’hui, les dynamiques de la construction européenne ont conféré aux échanges décentralisés avec les PECO une dimension à la fois de la coopération « pour le développement » et d’échanges d’expériences. Certes la question partenariale est au cœur des rapports mis en scène ; le problème à résoudre reste aussi bien celui de la réciprocité des échanges que celui de l’autonomie de la coopération décentralisée, en tant que soumise à la transversalité de l’agenda européen et tributaire de l’accompagnement de l’État. Il devient, dès lors, difficile de considérer les nouvelles formes de diplomatie comme prélude d’un monde « sans États », compte tenu du rôle croissant de l’action étrangère étatique et des mutations que cette dernière traverse de nos jours, face aux contraintes de la mondialisation. S’il peut paraître exagéré de voir en l’Ostpolitik des collectivités territoriales une variante de la « décentralisation » de la politique européenne en direction des PECO (dont ces dernières feraient office d’ « opérateurs »), on peut néanmoins s’accorder que la coopération décentralisée reste un instrument d’expérimentation des relations internationales par les États.