thesis

L'État acteur de l'intégration régionale en Afrique : essai sur la politique africaine du Zaïre

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Toulouse 1

Disciplines:

Abstract EN:

In the turmoil of decolonisation, the African leaders had to face the problems of an underdeveloped continent divided and going to pieces. Regional integration seemed then, the real salvation. This strategy carried a lot of the hopes for Africa, which had enormous natural and potential resources. However after four decades of independence, Africa offers a rather grim picture: poverty, starvation, population explosion, diseases, a very heavy foreign debt, despotism, wars and general insecurity. All these plagues are the proof of a crisis of the state in Africa. This crisis is also evident in the failure of ideologies and strategies. Uno and its specialized institutes have also proved unable to fix anything. The policy of the word bank and the FMI could not achieve to give any expected results; the situation has even worsened the already precarious socio economical situation of the African population. For years, OUA has considered that intentions and declaration were enough. The Lagos project has been prevented by a lot of difficulties and the African economical community planned to start in 2000, has become a mere assumption. The numerous experiences of regional reorganisation have obviously changed the geopolitical aspect of the continent. But they have proved completely meaningless and useless for its development. As the crisis is worsening and Africa is on the verge of marginality, new strategies for regional integration and a new form of state have to be redefined. A plural state could neighbours. Allow the regional integration du progress. In this perspective the democratic republic of Congo could play a leading part thanks to its numerous assets. But it must first find a political stability, an economical prosperity and some harmony in its relation with its neighbors.

Abstract FR:

Dans la vague de la décolonisation, les dirigeants africains se sont retrouvés face aux problèmes de balkanisation du continent et de sous-développement. La voie de l'intégration régionale fut alors préconisée comme la planche de salut. Cette stratégie fut porteuse d'espoir compte tenu d'immenses ressources naturelles et des potentialités certaines de l'Afrique. Toutefois, le bilan de quatre décennies d'indépendance africaine offre un tableau assez sombre : pauvreté, famine, explosion démographique, maladies, lourde dette extérieure, despotisme, guerres et instabilité générale. Tous ces fléaux attestent la crise de l'État en Afrique. Cette faillite de l' État a entrainé l'échec des idéologies et des stratégies infructueuses. Les actions de l'ONU et de ses institutions spécialisées se sont avérées déficientes. La politique d'ajustement structurel de la banque mondiale et du FMI n'a pas donné les résultats escomptés. Elle a même aggravé la situation socio-économique déjà précaire des populations africaines. L'OUA s'est contentée de déclarations d'intention pendant des années. L'application des mesures concrètes comme celle du plan de Lagos se heurte à de nombreuses difficultés et la construction de la communauté économique africaine prévue en l'an 2000 devient de plus hypothétique. Les multiples expériences d'organisation sous-régionale ont sans doute entrainé une recomposition-géopolitique du continent. En revanche, elles se sont révélées incohérentes et inefficaces en matière de développement. L'aggravation de la crise multiforme et la marginalisation croissante de l'Afrique imposent la redéfinition de stratégies d'intégration régionale et la refondation de l'État acteur. Reformulée sur la base de regroupements restreints et à partir de l'État plural, l'intégration régionale est susceptible d'apporter du progrès. Dans cette perspective, la république démocratique du Congo pourrait jouer un rôle de locomotive grâce à ses nombreux atouts. Encore lui faudrait-il trouver une stabilité politique, une prospérité économique et l'harmonie dans les relations avec ses voisins.