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La légitimation du pouvoir présidentiel par la communication en Tunisie après 1987 : signes extérieurs et écueils d'une modernité politique

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Jan. 1, 2004

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Paris 1

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Nous avons cherché, tout au long de ce travail, dans la deuxième République tunisienne, immergé dans un contexte international délicat et un environnement culturel particulier, les aspects manifestes et latents du rôle assigné à la communication dans le processus de construction de la légitimité du nouveau président, Zine el-Abidine Ben Ali. Il a été question aussi de relever les principaux écueils qui s'érigent face à cette construction. En périodes ordinaires comme en périodes électorales, la communication a été appréhendée en tant que vecteur et composante d'un processus de légitimation. Face à un imaginaire populaire profondément marqué par la vision patriarcale du pouvoir et une société encore à maints égards sacrale, Ben Ali amorce une transition démocratique qui s'annonçait délicate. Cette thèse analyse les mécanismes de cette transition et la dynamique de différenciation caractérisée essentiellement par la modernisation des stratégies communicationnelles. Véhiculée par un appareil médiatique toujours sous le monopole étatique, la communication, enrichie par de nouveaux procédés, se présente comme la principale innovation électorale dans la mesure où le principe de candidature unique n'offre pas matière à contestation. L'immobilisme électoral n'est pas de nature à favoriser l'émergence d'une communication électorale concurrentielle. Au quotidien, les vecteurs de communication politique (médias, organisations, discours) assurent a visibilité de Ben Ali. Le sous-développement et l'euphonie des médias, malades d'une longue histoire monolithique, en corrélation indirecte avec les réseaux contestataires et la contre-communication dissidente établie à l'étranger, affectent sérieusement le processus de légitimation du pouvoir benaliste.