thesis

A qui profite l'histoire ? : définitions et révisions de la fonction politique de l'histoire dans les processus de la construction identitaire autrichienne (1945-2005)

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Abstract EN:

This thesis is entitled “Whose history is it? developments and rewritings of the political function of history in austria’s national identity building (1945-2005)”. Its purpose is to highlight the great trends that, in the context of post-war Austria’s (re)building, allow for the setting up of an official history and of identity representations. To this view, our attention is especially drawn on the interactions between the political arena and the historian corporation. The historians are indeed entrusted with the hard task of elaborating, promoting and rooting a set of references for the national temperament. As we search into those two groups of actors and their mutual relationships we find a multiform picture of the mutations that affect the process of history-making during that period. Our work, to do so, develops interpretations based, first, on the study of the general frames of collective remembrance and, second, on the study of the process of writing an historic narration. Our analysis is thus greatly grounded on the notion of “transformation” – in the meantime it emphasizes the consistency of a component that crosses the historic field: whatever the time of historic foundation one looks into, whether conflict- or consensus-driven, history is always fundamental in building a national identity.

Abstract FR:

La présente thèse s’intitule "A qui profite l’histoire ? définitions et révisions de la fonction politique de l’histoire dans les processus de la construction identitaire autrichienne (1945-2005)". Elle se propose de mettre en lumière les divers mécanismes qui, dans le cadre de la (re)construction nationale d’après-guerre, sous-tendent l’élaboration d’une histoire officielle et la mise en place de représentations identitaires propres à l’Autriche. Dans cette optique, nous nous intéressons tout particulièrement aux interactions qui se nouent entre la sphère politique et la corporation historienne – cette dernière se voit en effet confier la lourde responsabilité de construire, promouvoir et enraciner un imaginaire identitaire national. En interrogeant ces deux pôles et leurs relations réciproques, il se dégage une représentation protéiforme des mutations qui affectent les modalités de production de l’histoire. Ce travail mobilise pour ce faire une grille de lecture fondée sur l’étude des interactions entre les cadres généraux de la mémoire d’une part, et les modes d’élaboration d’un récit historien d’autre part. Ainsi, notre analyse porte de façon nodale sur l’idée de "transformation". Mais elle révèle également la constance d’un vecteur qui traverse le champ historique : indépendamment de l’époque de formation historique analysée, qu’elle soit placée sous le signe du conflit ou du consensus, la problématique de l’histoire comme fabrique de l’identité nationale apparait toujours centrale.