La dynamique des inégalités sociales comme enjeu politique : l'exemple de la Guyane française de 1981 à nos jours
Institution:
Paris 8Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
French Guiana is a dependency of France, is subject to the French constitution and its laws. Despite this juridical and constitutional position, French Guiana is subject to certain difficulties due to a lack of infrastructure and a scarcity of financial resources. The widening of employment possibilities and the development of trade on a broader regional basis have further complicated these difficulties. Local political leaders have been unable to reverse the political status quo. Social inequalities permeate into all corners of the country's complex and multiethnic society, characterised by a potpourri of Laotian Hmong refugees, native American Indians, Afro-American Creoles and Brazilian immigrants among others. Since emancipation in 1848 and French Guiana's becoming a French department in 1946, the inhabitants have had to compromise with particular governmental policies which have lead them to ask this key question : Is French Guiana being economically and politically administered as a colony or not ? In light of this interrogation, the ideological dialogue has become eminently seasonable with the French Republican viewpoint proposing relative autonomy contrasting with the more radical stance advocating schism from the motherland. For the moment, the current economic crisis seems insoluble. The constituents of political policy such as decentralisation, territorial development, European enlargement, education, immigration and the Development Pact among others give the observer a broad view of the ideological positioning of the different political parties. The social inequalities existing between the east and west of French Guiana and between the individuals living within each area, have given rise to an unmanageable domestic and international situation with which the local elected officials now have to deal. We are left with the feeling of being in a dead-end which even a change in constitutional status will be hard pressed to turn around
Abstract FR:
La Guyane française est une dépendance de la France. Elle est régie par sa Constitution et ses Lois. Cette position juridico-constitutionnelle ne lui permet pas d'échapper à certaines difficultés qui proviennent du manque d'infrastructures et de moyens financiers. La transformation du monde du travail et l'émergence d'un ordre économique accroissent les difficultés. L'action des acteurs politiques locaux ne parvient pas à inverser l'ordre établi. On est face à une dynamique des inégalités sociales qui s'insère dans tous les compartiments d'une société complexe et multiethniques avec la présence particulière des Hmongs, des Amérindiens, des Créoles, Brésiliens. Les hommes et les femmes de la Guyane composent depuis la fin de l'émancipation en 1848 et le début de la départementalisation en 1946 avec une politique particulière où une question clé subsiste : La gestion administrative et économique de la France en Guyane est-elle coloniale ou pas ? Face à cette question, le discours idéologique est au quotidien, d'une part, au versant du discours républicain avec l'aménagement d'une autonomie relative. D'autre part, il est versé dans une position plus radicale qui prône la scission avec la mère patrie. La crise économique que l'on connaît semble inextricable. De grands volets politiques tels que la décentralisation, l'aménagement du territoire, l'Europe et son élargissement, l'éducation, l'immigration, le Pacte de développement entre autres, permettent à l'observateur de jauger les positionnements idéologiques des différents Partis politiques. La dimension des inégalités sociales, entre les zones du territoire, mais aussi, entre les individus qui y vivent, fait que les élus locaux doivent composer avec un contexte interne et externe qu'ils ne maîtrisent pas. Ce qui nous donne le sentiment d'être dans une impasse que même une évolution statutaire ne pourrait modifier