La nouvelle Afrique du Sud et la construction d'une politique étrangère post-apartheid : essai d'évaluation des relations avec l'Afrique et le monde occidental, 1994-1999
Institution:
Toulouse 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
1994-2004. Today the new South Africa is ten years old. After being banned because of the enforcement of discriminatory and racist laws, South Africa has reintegrated the international community after its policy of national reconciliation. So new parameters had to be defined in order to find a specific place. This was the purpose of the first legislature (1994-1999) that enable South Africa to build the foundations of its position on the international scene. It was not easy to determinate a clear role, with new actors. In addition, South Africa -as medium-seized power- was caught between African countries which had high expectations and Western countries with which it appeared necessary to break-up without giving up economic investments. If indeed this dilemma marked the Nelson Mandela’s mandate, the realities compelled Pretoria’s political authorities to change their mind in the mid-term. That was particularly the case through the African Renaissance rhetoric which targeted the renaissance of South Africa itself, henceforth fully aware that its own stability was linked with that of its immediate geopolitical environment. From that time on, South Africa developed the parameters of her future policy : to exist in Africa as its main economic leader, to exist for Africa in acting as its main mediator, to exist by Africa in acting as its best representative on the international scene
Abstract FR:
1994-2004. La nouvelle Afrique du Sud a aujourd’hui dix ans. Après avoir été mise au ban pour l’application de lois racistes et discriminatoires, elle a réintégré la communauté internationale, auréolée de sa réconciliation nationale. Il lui a alors fallu définir des paramètres nouveaux lui permettant de trouver une place spécifique. C’est à cet effet que la première législature 1994-1999 trouve toute son importance en ce qu’elle a permis de jeter les bases de sa posture sur la scène internationale. Celle-ci n’a pas été aisée du fait qu’elle s’appesantissait sur des critères nouveaux, tant en terme d’orientations qu’en terme d’acteurs devant mettre en œuvre et impulser celles-ci. La production de la politique étrangère de l’Afrique du Sud en tant que puissance moyenne s’est trouvée prise en étau entre des pays africains aux attentes non satisfaites et des pays occidentaux dont il fallait s’affranchir sans renoncer à leurs investissements économiques. Si ce dilemme a traversé l’ensemble de la mandature de Nelson Mandela, les réalités du terrain ont obligé les autorités de Pretoria à changer de cap au milieu de la législature, notamment à travers la rhétorique de la Renaissance Africaine, qui se déclinait avant tout comme une renaissance de l’Afrique du Sud elle-même, désormais consciente que sa propre stabilité passait par celle de son environnement géopolitique immédiat. Elle projetait dès lors ce qui allait être le leitmotiv de ses futures prises de position : exister en Afrique en tant que leader économique, exister pour l’Afrique en se posant comme son principal médiateur, exister par l’Afrique en se posant comme son meilleur représentant sur la scène internationale