thesis

Les conceptions israéliennes et arabes de la sécurité et de la paix au Proche-Orient dans la perspective du règlement du conflit

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Jan. 1, 2000

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Institution:

Paris 1

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Cette thèse est divisée en deux parties : la première porte sur les perceptions israéliennes et arabes de la sécurité au Proche-Orient avant les négociations de paix de Madrid. La seconde, sur les conceptions israéliennes et arabes de la paix dans le processus de Madrid. Le travail commence par une réflexion sur la perspective du règlement du conflit israélo-arabe après la fin de la guerre froide. Les adversaires décident, après la guerre du Golfe, de mettre fin à leur conflit, sous l'égide des États-Unis. La négociation s'engage donc réellement en 1991 à Madrid puis à Washington dans le but final commun d'établir la paix en échange des territoires occupes par Israël, lors de la guerre de 1967. C'est une innovation profonde, par rapport à la période de la guerre froide où toutes les études de relations internationales étaient centrées sur la question des conflits et des guerres. Le choix israélien de la voie du « marchandage coercitif » plutôt que la voie « juridique et normative » est accepté par les parties arabes (Syrie, Liban, Jordanie, et les palestiniens). Le moins que l'on puisse dire, c'est donc que la volonté des deux parties n'est pas réellement une volonté guidée par une image commune de paix. En effet, chaque partie à une perception différente de l'autre. La représentation de l'ennemi conditionne les décideurs dans leur choix : conflit ou paix, le règlement du conflit nécessitant la transformation de l'image que se font les acteurs, de leurs intérêts. De ce fait, seule une analyse concise des perceptions mutuelles permet de rapprocher les points de vue divergents. La thèse présente aussi un dossier sur les différentes étapes du processus de négociations entre Israël et chacune des parties arabes à Washington. Il s'ensuit une analyse des accords signés par l'état juif avec l'OLP et la Jordanie. Elle se termine par une description très détaillée de l'impasse des négociations sur le statut définitif des territoires palestiniens occupés. Les marchandages coercitifs ont en effet mis à mal l'architecture des résolutions de l’ONU sur le conflit israélo-arabe. Cela peut nous inciter à conclure que la paix n'est pas encore une réalité. Israël ne fera pas de concessions en ce qui concerne Jérusalem et les colonies juives. Or, on ne pourra parler de paix si Israël occupe toujours 80% du territoire palestinien de Cisjordanie et de Gaza, le Golan syrien et le sud.