thesis

Médiations africaines dans les conflits : le dynamisme diplomatique de l'Afrique du Sud et du Sénégal

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Toulouse 1

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

The relevance of this study on African mediation lies in this paradox : the rarity of documents relevant to the subject and the many actions of this type that are implemented throughout the continent. Affected by a growing number of civil conflicts, coups d'état and political crises, Africa attempts to find the right solutions somehow or other. Post-apartheid South Africa and Senegal are deeply committed to the prospect of africanization. Because they are not facing serious domestic security threats, and propelled by the impetus of their democratic progress, they enjoy a better image that States controlled by authoritarian regimes or torn apart by war. Armed with these advantages, these two countries have found themselves on the front lines in a large number of peace mediation initiatives. While Pretoria's importance can be partly justified by its status as an African power in the classic sens of the term, the same is not true of Dakar. The Senegalese posture is all the more remarkable in that the country, with its limited financial and natural resources in addition to a difficult sub-regional context, has experiences years of tension in Casamance. In addition to possessing disproportionate economic and military levels, South Africa and Senegal evolve in different sub-regional and linguistic spheres. The usefulness of material means emerges when the task ahead consists of supporting the costs of negotiation cycles, providing ex-protagonists with security guarantees, directing peacekeeping operations, etc. As far as the linguistic and/or geographic differences are concerned, these may be a structural factor in the perception of the intervening parties to the extent of imposing obstacles to the mediation process. But despite these difficulties, decisive progress supported by the international and African communities is happening here and there, and stands as a testimony to Africans' determination to stabilize their continent.

Abstract FR:

L'intérêt de cette étude sur les médiations africaines se situe dans cet entre-deux : la rareté des documents afférents à ce sujet, et les nombreuses actions de ce type déployées sur le continent. Frappée par un nombre croissant de conflits civils, coups d'État et crises politiques, l'Afrique tente, tant bien que mal, de trouver des solutions. L'Afrique du Sud post-apartheid et le Sénégal sont très mobilisés dans cette perspective d'africanisation. N'étant pas confrontés à de graves problèmes de sécurité intérieure, portés par leurs avancées démocratiques, ils jouissent d'une meilleure image que les États dirigés par des régimes autoritaires, ou déchirés par des guerres. Forts de ses atouts, ils se sont retrouvés en première ligne dans bon nombre d'initiatives de médiations pour la paix. Si le poids de Pretoria se justifie, en partie, par ses avantages liés à son statut de puissance africaine au sens classique du terme, il n'en est pas de même de Dakar. La posture sénégalaise est d'autant plus remarquable que le pays, avec des ressources financières et naturelles limitées, dans un contexte sous-régional difficile, a connu des années de tension en Casamance. En plus de disposer de niveaux économique et militaire disproportionnés, l'Afrique du Sud et le Sénégal évoluent dans des sphères sous-régionales et linguistiques différentes. L'utilité des moyens matériels se manifeste lorsqu'il s'agit de prendre en charge les coûts des cycles de négociations, d'apporter des garanties sécuritaires aux ex-protagonistes, de diriger une opération de mantien de la paix, etc. Quant aux différences linguistiques et/ou géographiques, elles peuvent structurer les perceptions des intervenants, au point de se dresser en obstacles sur les processus de médiation. Mais en dépit de ces difficultés, des progrès décisifs accompagnés par la Communauté internationale et africaine naissent ici et là, et témoignent de la volonté des Africains à stabiliser le continent.