Le rapport des citoyens aux différents types d'élections en France et en Angleterre : contribution à une sociologie compréhensive de la participation électorale
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
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Abstract FR:
Cette thèse repose sur l'hypothèse majeure qu'une attitude latente et structurée, appelée "dispositions électorales", influence la propension à (ne pas) voter à différents types d'élections. Cela est testé dans une perspective comparée avec des analyses qualitatives et quantitatives. D'abord, 4 vagues d'entretiens approfondis menés dans les années 1990 en France et en Angleterre avec près de 40 personnes dans chaque pays sont analysés. Cela éclaire les facteurs individuels influençant la perception des scrutins (dont la socialisation et l'intérêt politiques, la proximité partisane, l'âge, le statut, les liens sociaux, l'ancrage territorial). Cela cerne aussi l'impact des facteurs systémiques (dont la règle électorale, la personnalisation des campagnes, l'histoire du suffrage universel, l'encadrement du vote). Les résultats montrent que les dispositions électorales ont 2 dimensions : 1) les visions unifiées ou différenciées des scrutins, présentées dans une typologie 2) la valeur symbolique ou utilitariste accordée à l'acte de vote, qui fait l'objet d'une analyse thématique. Ensemble, ces 2 dimensions influencent les itinéraires de vote, depuis la non-inscription jusqu'au vote habituel. Mais des facteurs de court terme motivationnels et/ou facilitateurs peuvent induire une (dé)mobilisation par rapport à cette propension de long terme. Ces résultats sont ensuite généralisés grâce à des données adéquates sur l'élection présidentielle de 2002. Des questions sur la propension à voter, la campagne et les raisons ouvertes de (ne pas) voter au 1er tour permettent une sociographie des dispositions électorales et de leur impact sur la décision de voter pour un scrutin donné.