La sociologie des mobilisations partisanes au Cameroun : les partis politiques dans l'action collective en contexte de libéralisation post guerre froide
Institution:
Bordeaux 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The return to multiparty politics in Africa has generated renewed interest of researchers in social sciences for collective action. In the case of countries like Cameroon, the ending of one-party politics triggered contestations of the established order. This context of vulnerability leads to civil disobedience (operation "ghost towns"). Institutional reforms followed and lead to the first multiparty elections in 1992 (legislation on 1st March, the presidential October 11). Other dates will follow, includind, in 1997, 2002 and 2004. In these processes that may experts xcall democratic transitions, political parties are the forefront of mobilisations and other forms of collective action. Yet polically identified object and key players in changes attributed to the "global time" period, the parties still are left aside in policy analysis in Africa. The need for a new focus of politics in Africa justifies an analysis of parties as an object of research in light of collective mobilisation in Cameroon since the liberalisation after the Cold War. This current research work questions the sociological logics by which political parties rally behind the veil of democratic propaganda, popular internationally. On the one hand, it estimates the burden of hegemony, both external and sociocultural on collective action amongst the parties and, on the other hand, this work highlights the strategies and modes of coordination around the conventions of political competition.
Abstract FR:
Le retour de l'Afrique au multipartisme a donné un regain d'intérêt à l'action collective auprès des chercheurs en sciences sociales. Dans le cas d'un pays comme le Cameroun, la fin du parti unique s'accompagne d'un mouvement de contestations de l'ordre établi (opération "villes mortes") Des réformes institutionnelles en découleront et déboucheront sur les premières élections pluralistes en 1992 (Législatives le 1er mars; les présidentielles le 11 octobre). D'autres échéances suivront, notamment en 1997, 2002 et 2004. Test par excellence pour le processus démocratique enclenché dès 1990, l'ensemble de ces consultations met les partis politiques en première ligne des mobilisations et formes d'action collective. Pourtant, objet politiquement identifié et acteurs majeurs des transformations en cours, que maints spécialistes nomment "transition démocratique", les partis demeurent les parents pauvres des analyses du politique en Afrique. A la lumière des processus politiques au Cameroun depuis 1990, une attention est accordée à l'influence des élites politiques, économiques et des notabilités traditionnelles sur l'action collective des partis politiques et la restructuration des rapports de pouvoir entre les différentes forces. Il s'agit d'abord de s'interroger sur : l'articulation des partis politiques au clivage Centre/périphérie, le poids des contraintes hégémoniques, à la fois externes et sociologiques du pluralisme, sur les interactions entre les partis au pouvoir et de l'opposition, aussi bien que sur leurs stratégies d'adaptation et de coordination des mobilisations autour des nouvelles règles de la compétition politique. Il s'agit ensuite d'évaluer l'impact des partis politiques sur les mutations politiques intervenues depuis 1990.