thesis

L'action publique de lutte contre le VIH/Sida : acteurs, controverses et dynamiques : analyse comparée à partir des exemples sud-africain, burkinabé et camerounais

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Bordeaux 4

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

For more than 25 years, human and social sciences have been trying to understand and to interpret the dynamics of the HIV/AIDS epidemic. However, African studies in political science are at the margins of this cognitive movement despite the development of paradigms on public policies. The mistrust of Africanist towards HIV/AIDS research expresses an epistemological limitation related to the dominance of institutional and statist approaches that still characterize African studies in political science. An outcome of this mistrust is a disinterest in non-state social actors that are active in the making of political objects, especially considering the absence of the state in the governance of HIV/AIDS in Africa. However, the HIV/AIDS epidemic incontestably produces political effects : its generates and maintains power struggles ; it questions the lechanism of the governance of social problems ; ir reveals the withdrawal of the state from public space in favour of non elected but participative forms of entry into public space. As a result the HIV/AIDS epidemic necessitates the renewal of research paradigms on the state in Africa and their transposition onto the civil actors that emerge alongside the state in the fight against HIV/AIDS. This thesis analyses the dynamics of the HIV/AIDS epidemic using political science theories and concepts and a comprarative approach to the role and the place of political and associative actors, the controversies and the epidemic dynamics, in the political construction of HIV/AIDS in South Africa, Burkina Faso and Cameroon.

Abstract FR:

Depuis un peu plus de 25 ans, les sciences humaines et sociales essaient de comprendre et d'interpréter les dynamiques de l'épidémie de VIH/Sida. La science politique africaniste est cependant en marge de ce mouvement cognitif malgré le développement de nombreux paradigmes sur les politiques publiques. Cette méfiance de l'africanisme à l'égard du VIH/Sida manifeste vraisemblablement une sorte de souffrance épistémologique fortement liée à ce trop plein d'institutionnalisme des politiques publiques, adoubé par le fort étatisme qui caractérise encore les études africaines en science politique. A tel point qu'elles ne s'intéressent pas aux autres acteurs sociaux désormais présents dans la fabrication des objets politiques, au-delà de la rigidité de l'Etat classique par ailleurs introuvable dans les mécanismes de gouvernance du VIH/Sida en Afrique. Pourtant, à bien y réfléchir, l'épidémie de Sida produit des effets incontestablement politiques : elle génère et entretient des enjeux de pouvoir ; elle interroge les mécanismes de gouvernance des problématiques sociales ; elle révèle la désétatisation de l'espace public par des formes d'entrées non électives mais participatives, etc. . . A cet effet, elle renouvelle les paradigmes de l'Etat en Afrique en les transposant sur les acteurs qui émergent à côté de l'Etat dans la production de l'action antisida. Cette thèse analyse les dynamiques de l'épidémie VIH/Sida à partir des théories et des concepts produits par la science politique, en ciblant dans une sorte de comparaison, le rôle et la place des acteurs politiques et associatifs, des controverses et des dynamiques de l'épidémie, dans la construction politique du Sida en Afrique du sud, au Burkina Faso et au Cameroun.