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Radioimmunothérapie des tumeurs : expertise in vivo des anticorps anti-ace radiomarqués à l'iode 131 sur le modèle du cancer colo-rectal

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Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 5

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Abstract FR:

Le cancer colo-rectal est le cancer le plus fréquent en France et moins d'un malade sur deux peut actuellement être guéri par les moyens thérapeutiques actuels. La radioimmunothérapie (RIT) est un concept déjà ancien mais qui a bénéficié d'un regain d'intérêt lors de l'avènement de la technologie de production des anticorps monoclonaux (AcM). Ces AcM peuvent être couplés à différents isotopes, le plus utilisé en RIT restant toujours l'Iode-131. La RIT a connu ses premiers succès tangibles dans le traitement des lymphomes et fait maintenant partie de l'arsenal thérapeutique de ce type de cancer. Par contre, elle rencontre encore de nombreux obstacles à son développement dans les tumeurs solides et notamment le cancer colo-rectal (CCR). Après une revue de la littérature dans ce domaine, nous présentons ici les résultats de nos travaux dans l'utilisation à visée thérapeutique des AcM anti-ACE marqués à l'Iode-131 pour le traitement des métastases hépatiques des CCR. Une première étude pré-thérapeutique nous a permis de bien connaître la biodistribution de ces AcM anti-ACE radiomarqués chez des patients opérés pour métastases hépatiques de CCR. Grâce à des prélèvements tissulaires, nous avons pu vérifier leur bonne captation tumorale avec des rapports métastases sur foie sain toujours supérieur à 2 et au maximum de 33. Une deuxième étude clinique de phase I-II chez des patients atteints de métastases hépatiques non résécables de CCR, nous a permis d'établir l'activité maximale tolérée d'Iode-131 couplée à ces mêmes AcM qui se situe à 300 mCi sous couvert d'une transplantation de moelle osseuse autologue, la seule toxicité limitante étant médullaire. Le troisième essai thérapeutique en cours vise à établir la faisabilité d'un tel traitement (à une activité de 200 mCi d'Iode-131) en situation adjuvante après résection complète de métastase(s) hépatique(s) de CCR. En effet, le traitement de micrométastases semble actuellement la situation la plus favorable pour la RIT dans les tumeurs solides. L'analyse des 12 premiers patients ainsi traités confirme la faisabilité et la tolérance (en dehors d'une toxicité hématologique gérable) de ce traitement dont l'efficacité ne pourra être cependant démontrée que par une étude de phase III comparative. L'avenir de la RIT dans les CCR passe certainement par une amélioration de la captation tumorale des Acs radiomarqués et d'un meilleur contrôle de la toxicité médullaire. Plusieurs voies de recherche sont actuellement envisagées pour progresser dans l'impact thérapeutique de la RIT et la positionner dans l'arsenal des traitements disponibles dans le CCR.