thesis

Gouverner le sol urbain : la production comparée des politiques foncières à Paris et à Bruxelles

Defense date:

Jan. 1, 2011

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Abstract EN:

Property and land use in European cities are covered by a large amount of public activities such as urban planning or building projects for residential or business development. However, the comparison carried out between Paris and Brussels, two metropolis chosen for their contextual similarities, shows the contrast between those cities regarding the governance and the making-process of their land policies. This difference in public policy trajectory, and therefore in urban development, stems from the institutionalization effects that follow each other during a long process to constrain the strategies and interests of urban capitalist investors, political and administrative actors and movements or advocacy group that defend the urban built environment. This dissertation proposes to apply an historical institutionalism framework never elaborated before in this structuring policy domain for cities. Thus, the hypothesis states that the main institutions – emerged from the 19th century – of land ownership and real estate development capitalism have strengthened the role of venture capitalists as the implementation's drivers of urban land policies. In later stages, institutional arrangements of the mixed economy and urban regeneration have been generated on basis of the existing framework. To go further in causalities mapping, we shed light on two sets of social mechanisms: namely institutional ones (activation or specification of rules) and interactions centered ones (interdependence between segments of the state and adjustment between economic interests and the predatory behavior of urban government).

Abstract FR:

L'appropriation et l'utilisation du sol dans les villes européennes sont visées par un ensemble nombreux d'activités publiques comme la planification urbaine ou la construction d'opérations de quartiers résidentiels ou d'affaires. Toutefois, la comparaison menée entre Paris et Bruxelles, deux capitales retenues pour leurs similitudes contextuelles, montre le contraste entre ces villes quant à leur mode de gouvernance et de production des politiques foncières. Cette différence de trajectoire de l'action publique, et ce faisant de développement urbain, s'explique par des effets d'institutionnalisation qui s'agencent au cours d'un processus de temps long exerçant des contraintes sur les stratégies et intérêts des investisseurs-capitalistes urbains, des acteurs politico-administratifs locaux et des mouvements urbains du cadre de vie. Cette thèse mobilise de façon inédite l'institutionnalisme historique dans ce secteur structurant à l'échelle urbaine. Ainsi, l'hypothèse principale stipule que les institutions, apparues dès le 19e siècle, de la propriété foncière et du capitalisme immobilier urbain ont construit et renforcé durablement leur rôle des investisseurs capitalistes comme metteur en œuvre de l'action foncière. Au cours de phases ultérieures, les dispositifs institutionnels de l'économie mixte et de la réhabilitation urbaine ont été générés par ce même cadre. Pour approfondir les causalités, ont été dégagées deux séries de mécanismes tantôt institutionnels (spécification ou activation des règles) tantôt d'interactions (interdépendance entre segments de l'Etat et ajustement entre les intérêts économiques et les comportements de prédation du gouvernement urbain).