thesis

L'évolution politico-constitutionnelle du Cameroun et l'élite politique (1884-1982)

Defense date:

Jan. 1, 2000

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Institution:

Clermont-Ferrand 1

Disciplines:

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Abstract FR:

Dans notre démarche à la fois juridique, sociologique et historique, notre préoccupation a été de jeter un pont entre système politique et élite politique. Approche qui nous a permis d’étudier de façon synchronique l'influence de l'un sur l'autre. La passerelle ainsi jetée entre système politique et homme politique a débouché sur les conclusions suivantes : l’étude fournit une explication juridique de la division de l’élite politique moderne camerounaise entre nationaliste et réformiste. Le travail fait ressortir les deux éléments de définition du leader politique dans le contexte camerounais : l'acquisition d'une légitimité personnelle ou d'un charisme et la recherche d'appui politique ou l'extension de son électoral au-delà du bastion politique traditionnel. Sur le plan conceptuel, l’étude permet de dégager un type nouveau de légitimité: la légitimité mystico-légale acquise par Ahmadou Ahidjo en 24 ans (1958-1982) d'exercice du pouvoir. Elle nous apprend aussi que Paul Biya a bénéficié le 4 novembre 1982 d'une légitimité constitutionnelle. L’étude amène également au jour le concept et le processus de paternalisation du pouvoir qui conjugue personnalisation du pouvoir (personnification et concentration du pouvoir) et patrimonialisation de l’État (confusion entre le patrimoine de l’état et celui du détenteur du pouvoir ). Elle montre ses conséquences sur le plan élitaire et le sens qu'il donne à la succession présidentielle. Sur le plan élitaire, la paternalisation du pouvoir limite l’élite a ses éléments centripètes, elle situe le chef de l’État, chef du gouvernement et président national de l'union nationale camerounaise (u. N. C. ), le parti unique, au centre des mécanismes de naissance, de renouvellement, de "mise au placard" ou de mort de l’élite politique. Il pourvoit pour ainsi dire à tout emploi politique ou politisé. C'est lui qui choisit au premier degré les députés par la technique de l'investiture préalable du parti unique à toute fonction élective ou politique. Le chef de l’État se trouve également au centre des mécanismes de sa succession. La paternalisation du pouvoir entraîne un changement à la tête de l’État selon la volonté du de cujus (délégataire) et non du délégant de la souveraineté, le peuple camerounais.