thesis

Le Solidarisme au XIXe siècle : recherche d'une politique positive

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Jan. 1, 1986

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Abstract EN:

This thesis deals with the way a philosophical trend, positivism, and a republican and solidarist political tradition, are articulated into a corpus of doctrines. This corpus will become a sort of official philosophy under the french third republic. Solidarism is a politically limp but culturally dominant ideology in search of a "positive" issue to the "social question". The construction of syntheses is the main characteristic of the way solidarism proceeds. Solidarist ideas have matured into freemasons' lodges during the second empire. Education of democracy, social republic, "meritocracy"; these themes are colored with a scientist humanism, and have provided a whole generation of radicals with the basis of a scientific morals. At the end of the nineteenth century, a political man of the radical movement, leon bourgeois, tried to sytematize the solidarist ideas into a juridical and moral doctrine: solidarism. All the progressist, republican and anticlerical minds infatuated with social justice, expected this doctrine to strengthen the french republic then threatened by socialism. The theories of "implied contract" (or "quasi-contract"), social debt, social law and cooperation, that are part of solidarism, made the society appear as an exchange of services. By the help of sociology, solidarism looks like a system of professions organized into a state of federate public services, named "republican corporatism". To the mind of its supporters, such a social and political organization had the faculty of avoiding the fault of both authoritarian power and welfare state.

Abstract FR:

Cette these traite de la maniere dont un courant philosophique, le positivisme, et une tradition politique republicaine et solidariste, s'articulent dans un corps de doctrines qui deviendra, sous la iiie republique, une maniere de philosophie officielle. Ideologie politiquement molle mais culturellement dominante, le solidarisme se caracterise par une problematique du trait d'union, de la synthese, tournee vers la recherche d'une reponse positive, au sens comtien, a la "question sociale". Muries au sein des loges maconniques durant le second empire, les idees solidaristes sont riches d'un certain humanisme scientiste dont les themes-phares-education de la democratie, republique sociale, meritocratie. . . - ont fourni a toute une generation du radicalisme francais le fondement axiologique d'une morale scientifique justifiant un militantisme ou les concepts tien- nent lieu de normes. A la fin du xixe siecle, un homme politique radical, leon bourgeois, tente de systematiser les idees solidaristes en une doctrine juridico- morale: le solidarisme. Cette doctrine sert un moment de point de ral- liement a tous les esprits progressistes, republicains et anticleri- caux epris de justice sociale pour autant que celle-ci puisse consoli- der efficacement la republique nouvellement menacee par le socialisme. A cette menace, la theorie du quasi-contrat et celle de la dette sociale, le droit social et la cooperation sont une reponse qui fait apparaitre la societe civile comme echange de services. A la faveur de la sociologie, le solidarisme se donne alors comme un systeme de professions organisees en un etat de services publics federes, dit corporatisme republicain, qui aurait la vertu de ne pas tomber dans le travers d'un pouvoir autoritaire, ni dans celui d'un etat-providence dit collectiviste.