thesis

Une analyse genrée du changement politique sur le terrain parlementaire : la Chambre des députés de la République tchèque (1996-2008)

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Jan. 1, 2009

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Abstract EN:

This PhD dissertation addresses the contribution of gender in shaping post-1989 politics and policies in the Czech Republic. Based upon qualitative primary sources, as interviews with 1989 female activists, records from the Civic Forum sessions, archives from the socialist era, a first part provides a framing of women’s contribution to political change in a broader historical perspective. Thanks to the documents found in the archives of pre-communist and communist women’s organizations, I focus on the politicization of the Czech women’s movement after WWII and suggest reconsidering the role of socialist Czechoslovak Women’s Union during the Prague Spring (1967-1969). In the form of an in-depth legislative survey at the Chamber of deputies (1996-2007), the second part introduces quantitative & sociological aspects relevant to the understanding of women’s access to political representation. At the same time, it draws the significance of gender in party and parliamentary politics in the context of post-communist transformation, especially when it comes to public issues such as reproduction and bodily integrity. Empirical findings are discussed and put into a comparative perspective in a third part. Dedicated to the cognitive processes and institutional transfers that contributed to re-frame gender issues after 1990, it also enlightens the role of Europeanization. Questioning this notion as “something to be explained”, rather than an explanatory variable, I mainly refer to Europeanization in terms of changing domestic arrangements in the field of gender policies, which involves policy makers, political parties, as well as emerging women’s interest groups.

Abstract FR:

Cette thèse retient pour hypothèse que les transformations intervenues depuis vingt ans en Europe centrale comportent une dimension genrée, en cela qu’elles modifient l’état des rapports sociaux de sexe, mais aussi que ces derniers ont contribué en retour à «façonner » les conditions du passage à la démocratie. Privilégiant une entrée par les femmes ayant détenu un mandat parlementaire depuis 1990, sont d’abord étudiés l’engagement politique de la Révolution de velours à la démocratie de partis, la définition des ressources politiques pertinentes et la valence différentielle du genre dans un contexte de transformation. Une mise en perspective historique permet de saisir les effets de dépendance qui pèsent sur l’engagement des femmes et de les imputer au contexte post-socialiste ou à l’histoire plus longue. Dans un second temps, l’analyse se focalise sur le travail de la chambre des députés du point de vue du genre. Elle se fonde sur une sociographie du personnel et du travail parlementaire, dans ses composantes communicationnelles, partisanes et législatives. Cette étape, qui vise à documenter de manière convaincante la dimension genrée du changement politique, s’appuie sur un volet quantitatif et une étude qualitative, sous forme d’entretiens avec une cinquantaine de député-e-s. Enfin, les députées sont envisagées comme actrices de l’« européanisation ». À travers la contribution du parlement à l’élaboration des politiques d’égalité, les relations établies entre élu(e)s et ONG de femmes, et la perception du genre en tant que ressource/handicap politique, cette dernière partie définit les effets cognitifs de variables exogènes sur la dimension genrée de la transformation.