thesis

L'Europe à l'économie du politique : Les contributions des premiers néo-libéraux aux projets de gouvernance économique de l'Europe: paradigmes doctrinaux et implications politiques (1938-1958): institutionnalisation, intervention restauratrice et régulation du marché, planisme libéral, fédération et communauté des nations

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Jan. 1, 2005

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Paris 2

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La " rénovation libérale " lancée par Walter Lippmann (The Good Society, 1937-1938) et le " Colloque Lippmann " (août 1938) organisé à Paris par Louis Rougier, fédère des économistes occidentaux et français dans une idéologie de mobilisation contre le collectivisme. En réaction à la politisation des sujets économiques, elle rallie des réformistes (néo-capitalistes, planistes, chrétiens, socialistes) à une " troisième voie " qui prophétise la paix par une Common law mondiale. Ce libéralisme institutionnaliste et constructif promeut de nouveaux paradigmes pratiques (Amérique, Suisse, petits pays intégrés dans la division du travail, gouvernements technocratiques autoritaires. . . ) et théoriques (" interventions ", transition au libre-échange, régulation, " planisme juridique ", fédéralisme et " communauté " internationale [F. Hayek, W. Röpke et l'ordo-libéralisme]). Après 1945, ses acteurs (Jacques Rueff, Robert Marjolin, Paul Van Zeeland. . . ), et successeurs (comme Maurice Allais) contribuent à la reconstruction de l'Europe. Ils inspirent les mouvements pro-Européens, les projets d'union douanière et d'intégration, les équipes autour de Jean Monnet, imprègnent les fédéralistes, la démocratie chrétienne et les technocrates. Ils théorisent la téléologie libérale du " marché commun institutionnel " (1950-1960). Ce premier néo-libéralisme fait rupture avec la matrice politique moderne (indépendance de l'Etat-nation autonome, souveraineté de la République et démocratie gouvernante), et prône une gouvernance économique despotique par des élites non-politiques. Il appelle une critique des idéologies qui concerne la science politique et la philosophie politique