thesis

La pensée politique de Max Weber

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Toulouse 1

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

Max Weber's dilemma was that he could not choose between science and politics. However, it is indisputable that Max Weber has created a 'political thought which influenced the political government of Weimar very much. Max Weber's first commitments inclused him to think about the recent growth of capitalism, and to criticize the structures of the Wilhelminian society. At that moment he was one of the best upholder of German imperialism: Germany must be able to become a power state. The social and political reforms he planned to enforce were numerous and different. His main purpose was to put and end to the civil servants' power. Weber's perception of bureaucracy, though it has sometimes been taken to extremes, consists in confining bureaucracy to its original function: which is to administer instead to govern. It is also time to curb the increasingly development of bureaucracy in all parts of human activity, so that man would not build his own 'iron cage'. So the politician has to rule and to deal with politics. And yet it was first necessary to put on end to the powerlessness of the parliament, and to develop responsible political characters. And though Wilhelminian society upholds this authoritarian government. A theory of society become the base of Max Weber's reflexion. Max Weber's outlook centred on the political part Max Weber would like the bourgeoisie class to play; this class must rediscover an 'ethos' and break off any kind of relationship with the upper class. So Max Weber develops a 'bourgeois' conception of future society in Germany. Under the weight of historical contingencies, considering the institutional and political void, he feels the plebiscitary leader is a necessity. There is only one choice: a 'leaderless' democracy or a plebescitarian hegemony. This conception includes reforms of the institutions which mainly centre on the Bundesrat. In fact M. Weber revises a conception of Bismarckian policy. This reveals the dilemma of this thinker; his conception is no more adapted to the conditions of the German society after 1918. As a last resort he develops his theory of the charismatic leader, which remains the only solution for Germany, but which also entails many criticisms.

Abstract FR:

Le dilemme de Max Weber est de n'avoir pas su se décider entre science et politique. Cependant il est irréfutable que Max Weber a dégagé une pensée politique qui a beaucoup influencé le régime politique de Weimar. Les premiers engagements de Max Weber l'amènent à réfléchir sur le récent développement du capitalisme et à réfléchir sur la structure de la société wilhelminienne. L'impérialisme allemand trouve en lui un de ses meilleurs soutiens : l'Allemagne doit pouvoir accéder à l'Etat-puissance. Les reformes sociales ou politiques envisagées sont nombreuses et de nature différente. Il s'agit avant tout de mettre un terme au pouvoir des fonctionnaires. La vision wébérienne de la bureaucratie, bien qu'à certains égards exagérée, se propose de cantonner la bureaucratie à sa fonction première : administrer au lieu de gouverner. De même il est temps de freiner la bureaucratisation croissante de tous les secteurs de l'activité humaine, afin d'éviter que l'homme ne construise sa propre centrale de servitude. Il revient donc ainsi à l'homme politique de gouverner, de faire de la politique. Pourtant il est d'abord nécessaire de mettre un terme à l'impuissance du parlement, de faire naitre des tempéraments politiques responsables. La société wilhelminienne soutient pourtant cet état autoritaire. Max Weber base alors sa réflexion sur une théorie de la société. Les perspectives d'avenir chez Max Weber ne se comprennent qu'en fonction du rôle politique qu'il entend voir jouer à la bourgeoisie, qui doit redécouvrir un 'ethos' cesser son alliance contre nature avec la noblesse. Max Weber développe donc une vision bourgeoise de la société future. Pourtant sous le poids des contingences historiques, devant le vide institutionnel et politique, il lui apparait que s'impose le leader plébiscitaire. Il faut faire le choix entre une démocratie acéphale et une hégémonie césaro-plébiscitaire. Cette vision s'accompagne de réformes institutionnelles axées principalement autour du Bundesrat. Max Weber renoue en fait ici avec une vision de la politique de type bismarckien. C'est ici aussi que s'exprime le dilemme de ce penseur : sa vision n'est plus adaptée aux conditions de la société allemande après 1918. En tout dernier recours, il développe sa théorie du chef charismatique, seule voie de salut pour l'Allemagne, mais qui occasionne également de nombreux commentaires.