L'histoire à la télévision française (1953-1978)
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis studies the history programming broadcast by French television between 1953 and 1978. The starting hypothesis combine a number of themes, the political function of non-political programmes on television, the type of history presentation offered by this media, and the place of history programming in society : its educational function, its capacity to form identity, and its role and vehicle for the collective memory. The first part consists of a quantitative analysis of the content of the history programming, across all genres, over the entire period. Secondly, the programming is studied using a more precise method, which divides the material into four chronological periods (1953-1965 ; 1966-1974 ; 1975-1978). Each of these periods is then associated with a certain categories of professionnals (directors, journalists and historians) and a leading broadcast. The final part of the thesis discusses the effects of history programming on society. In fact, in this discussion, it proves less appropriate to talk of "effects", than in terms of the "uses" of this programming, by the broadcasters as much as by the viewers. Therefore, it can be stated that television has been, simultaneously, a driving force in certain conflicts, a mirror of the society which surrounds it, and a means of memory. The conclusion examines the virtual disappearance of non-contemporary on french television since the beginning of the 1980's. What is the significance of this development ? should we believe that a loss of historical appreciation is the cause, or the consequence, of this development ?
Abstract FR:
Cette thèse étudie les émissions historiques diffusées par la télévision française entre 1953 et 1978. Les hypothèses de départ concernaient à la fois les fonctions politiques des émissions non-politiques à la télévision, le type de discours historique proposé par ce media, la place des émissions historiques dans la société : leurs fonctions pédagogiques, leur capacité à structurer les identités, leur rôle comme véhicule de la mémoire collective. Une première étape a consisté en une analyse quantitative du contenu des émissions historiques, tous genres confondus, sur l'ensemble de la période. Ensuite, les programmes ont été étudiés de manière plus précise selon un découpage chronologique en quatre parties (1953-1965 ; 1966-1974 ; 1975 1978). A chacune de ces périodes ont été associées une certaine catégorie de professionnels (réalisateurs, journalistes, historiens) et une émission-phare. La dernière partie s'interroge sur les effets des émissions historiques sur la société. En réalité, en cherchant les traces de ces programmes, on constate qu'il convient moins de parler en termes d'effets qu'en termes d'utilisations de ces émissions par les dirigeants aussi bien que par les dirigés (les telespectateurs). Ainsi, on peut dire que la télévision a constitué à la fois un moteur dans certaines luttes, un miroir de la société qui l'entourait, et une mémoire. La conclusion s'interroge sur la quasi-disparition de l'histoire non contemporaine à la télévision française depuis le début des années 1980. Que signifie ce changement ? peut-on craindre une disparition du sentiment historique comme cause ou conséquence de cette évolution ?