Abstract FR:

Les changements en oeuvre à Naples et à Marseille dans les années 1990 remettent en cause des modes de régulation politique et sociale qui, depuis trois décennies, fonctionnaient sur deux éléments fondamentaux : l'importance des relations clientélaires et de clientèles politiques ; l'influence des pratiques clientélaires sur la redistribution des ressources publiques aux individus, groupes et catégories. Dans le but de contribuer à une meilleure compréhension du leadership dans la ville et des formes du gouvernement urbain, cette thèse se penche principalement sur trois aspects : les relations interpersonnelles de clientèle entre élus et électeurs, les clientèles politiques et les politiques clientélaires de redistribution. Dans une démarche historique et comparative, ce travail interroge les modalités par lesquelles la concomitance de ces trois aspects ont représenté, dans les années 1970 et 1980, un facteur de régulation politique et sociale des deux sociétés urbaines.