La genèse de la coopération antiterroriste en Europe et l’implication de l’Espagne dans la (re)définition de l’identité européenne : de la raison d’Etat à la raison de la gouvernementalité européenne ?
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis aims at understanding the naturalisation processes of the strong normative and performative adequacy between speeches on democracy on the one hand and spontaneous cooperation between European States confronted with terrorist threat on the other hand. The authoritative official line on cooperation often spare elected people to ask themselves how much does the actual operation of European antiterrorism owes to its composition and to the fact that it was imposed over several decades as a commonplace of security for all. From the Spanish situation concerning clandestine and official antiterrorism, i. E. , the GAL story and the diplomatic relations with France, this thesis draws up the genealogy of the authoritative line and critically investigates the practices that lie within the scope of a linear perception of the future and that are justified as results even solutions of solidarity that ensures that democracies are the only patented and authorised victims of terrorism.
Abstract FR:
Notre thèse porte sur les processus de naturalisation de cette adéquation performative et normative entre les discours sur la démocratie et ceux sur la coopération spontanée des Etats européens face à la menace terroriste. Ce discours d’autorité à la coopération conduit à ne pas se poser la question de savoir ce que le fonctionnement actuel de l’antiterrorisme européen doit à la manière dont il s’est constitué et imposé depuis plusieurs décennies comme lieu commun de la sécurité de tous. En partant de l’Espagne, de l’antiterrorisme clandestin des Groupes Antiterroristes de Libération (GAL) et officiel (les relations diplomatiques avec la France), notre thèse dresse la généalogie de ce discours d’autorité européen et instruit la critique de ces pratiques qui s’inscrivent dans une perception linéaire du devenir et se justifient comme résultats, comme solutions solidaires de cette certitude que les démocraties sont les seules victimes patentées et autorisées du terrorisme.