Abstract FR:

La these fait etat des rapports entre le pci, les mouvements sociaux et les transformations economiques, sociales et culturelles dans l'italie de l'apresguerre. Elle questionne le "mythe" d'une continuite gramsci-togliatti. Avec togliatti, le pci s'adapte a la reconstruction capitaliste du pays. Il s'agit d' une politique "social-democratique sui generis", chaque fois moins influencee par l'unionsovietique mais essentiellement reformiste. Ce travail cherche a redonner importance a la fois aux evenements internationaux et aux transformations qui changerent l'italie depuis 1945. En particulier, les changements dans "l'imaginaire ouvrier", l'apparition d'une "nouvelle gauche" (issue du pci, du ps ou des mouvements etudiants ou ouvriers) "a gauche" des communistes, ainsi que les nouveaux ferments politiques et sociaux qui font eclater le pci dans les annees 80. Eclate alors la crise d'un modele de politique, de culture, de "parti", confronte finalement au declin de l'urss et a la mondialisation capitaliste. La these essaye de montrer que berlinguer ("ne" dans le parti de togliatti et promu dirigeant par celui-ci) est l'homme charniere entre le parti "togliattien" et celui de la nouvelle phase. Le "berlinguerisme" retarda la mort d'une conception ideologique qui, en fait, n'avait jamais rompu avec le stalinisme. Le dernier chapitre montre la continuite de la politique au groupe dirigeant du pci -togliatti, longo, berlinguerjusqu'a sa transformation en parti "liberal-socialiste" (le pds). En guise de conclusion, la these analyse la crise finale du pci et le poids de celle-ci dans la societe italienne (et ses rapports avec l'etat, la democratie chretienne, etc. ); elle pose finalement la question si berlinguer a ete le dernier des chefs d'un parti "ouvrier" et si l'ere des "partis de masses" est deja revolue.