thesis

Les Palestiniens d'Amérique latine et la cause palestinienne : Chili, Brésil, Honduras (1920-2010)

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Jan. 1, 2010

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Abstract EN:

This dissertation examines one century of Palestinian nationalism in Latin America (1920-2010) by following the path of Palestinian collectivities in three countries (Chile, Honduras and Brazil). Our research identifies three main variables which explain different phases for this “long-distance nationalism”: Latin-American immigration policies and attitudes towards ethnic diversity and their impact on the expressions of Palestinian identity by immigrants and their descendants according to their social status; the evolution of the Palestinian national movement and its conceptualization of “Palestinians abroad”; and finally, the structures of communal organizations – their leaders, their resources and their internal dynamics. Our approach therefore combines political sociology of ethnicity, nationalism studies, and social movement theory. We demonstrate that long-distance nationalism does not spontaneously derive from immigrant “nostalgia”. Even as immigrant groups come to constitute a diaspora, with communal organizations in charge of promoting the culture of origin and developing ethnic networks, nationalist mobilization is not automatic.

Abstract FR:

Cette thèse porte sur près d’un siècle de nationalisme palestinien en Amérique latine (1920-2010), en suivant la trajectoire de trois collectivités palestiniennes issues de l’immigration, au Chili, au Honduras et au Brésil. Pour comprendre les différents moments de ce nationalisme à distance – ses phases d’essor ou au contraire de déclin, voire de rejet – notre recherche tisse trois fils : le rapport à la palestinité des immigrants et de leurs descendants en fonction de leur situation sociale et de la gestion de l’ethnicité par leur État de résidence ; l’évolution du mouvement national palestinien et sa propre conceptualisation des « Palestiniens de l’extérieur » ; enfin, l’organisation de l’associationnisme immigrant puis diasporique, ses ressources, ses leaders et ses logiques internes. Cette approche combine ainsi sociologie politique de l’ethnicité, théories du nationalisme et sociologie des mobilisations. Notre thèse montre que le nationalisme à distance est loin d’être le dérivé spontané de la « nostalgie » de l’immigrant. Même lorsque des groupes issus de l’immigration parviennent au cours du temps à se constituer en « diaspora », c’est-à-dire à se doter d’organisations communautaires chargées de promouvoir la culture d’origine et d’entretenir les réseaux ethniques, le nationalisme à distance ne relève pas de la mobilisation mécanique.