Les mécanismes d'intégration de la diaspora arménienne : Alfortville, Marseille, Los Angeles, Beyrouth
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The Armenian diaspora, comprising roughly 3. 400. 000 persons spread throughout ex-USSR territories, the Middle-East and various Western Countries, constitutes an abundant source of research. We favoured a study of integration mechanisms of the three most numerically important communities, established in France, United States and Lebanon. We isolated, in our work, the essential characteristics of the Armenian diaspora. Today the diaspora can no longer be considered as one but rather as an aggregate of communities, different in their composition and their perception of armenity. For the members of the diaspora, the notion of identity, of belonging, and the fidelity to the collective memory is a process depending on one's origin, generation and original culture. However, all the members, by varied strategies, take an active part in the socio-political process of their host country in order to be acknowledged as a proper ethnic entity. As to the speech of the elites, it maintains the collective memory and attempts to slow down the assimilation process in the host countries. To what extent does a successful integration lead the members of the diaspora toward assimilation and has this process passed today a point of no return ?
Abstract FR:
La diaspora arménienne, forte d'environ 3. 400. 000 individus répartis dans les territoires de l'ex-Union soviétique, au Proche-Orient et en Occident, constitue une source de recherche abondante. Nous avons privilégié l'étude des mécanismes d'intégration des trois communautés les plus importantes numériquement établies en France, au Liban et aux Etats-Unis. A travers notre travail nous avons pu dégager les traits essentiels caractérisant la diaspora arménienne. Nous ne pouvons plus parler, aujourd'hui, de diaspora unie et unique, mais plutôt d'un agrégat de communautés, différentes dans leurs composantes et dans leurs perceptions de l'arménité. La notion d'identité, d'appartenance, revêt des formes différentes et la fidélité à la mémoire collective est une démarche qui varie selon l'origine des membres des communautés, leur génération et leur culture originelle. Tous tentent, par des stratégies diverses, de prendre une part active dans le système sociopolitique des terres d'accueil afin d'être reconnus comme une entité ethnique à part entière. Le discours des élites, quant à lui, entretient la mémoire collective et tente de mettre un frein à l'assimilation rampante dans les sociétés d'accueil. Dans quelle mesure l'intégration réussie des membres de la diaspora ne mène-t-elle pas à l'assimilation, et ce phénomène n'a-t-il pas dépassé un point de non retour ?