thesis

Les politiques publiques de santé au Burundi

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Pau

Disciplines:

Abstract EN:

Burundi is one of the poorest countries in the world and it depends to public aid for development to ensure public services missions. In the health sector, too many failures (financial, human resources, unequal distribution of health infrastructure and heath workers) make very difficult the elaboration and implementation of effective public policies. These policies emerge from recommendations issued by major health conferences (Alma-Ata, Bamako, Doha. . . ) or development conferences (millenium summit) and are locally implemented with the technical and financial support from international financial institutions (World Bank, IMF) or UN agencies (WHO, UNICEF). They reflect the internationalization phenomenon of some public health issues (AIDS/HIV, essentials drugs,. . . ) whose solutions require adherence to international standards, conventions and values which may be in conflict with local specificities (cultural, economic and political). Since 1986, the Bretton Woods Institutions have imposed liberal economic reforms which have replaced the previous policies of free health care by introducing new policies that require payment by patients. Yet more than 65% of the population lives below the poverty line. In addition, these public policies are implemented in a political context of loss of centrality of the state in public action and of emergence of multiplicity of actors with divergent interests (private sector, national associations, NGO, supranational organizations) acting on several levels (local, national and international) whereas institutional failures of the state do not allow for better coordination. All those factors mean that the implementation of the public health policies produces perverse effects of impoverishment of the population and the exclusion of the poor from health care.

Abstract FR:

Le Burundi est parmi les pays les plus pauvres du monde et il dépend de l'aide publique au développement pour assurer ses missions de services publics. Dans le secteur sanitaire , d'énormes défaillantes (financières, humaines, inégale répartition des infrastrucutres et du personnel de santé. . . ) l'empêchent d'élaborer et de mettre en œuvre des politiques publiques efficaces. Ces dernières sont élaborées à la suite des recommandations émises lors des grandes conférences sur la santé (Alma-Ata, Bamako, Doha) ou sur le développement (sommet du Millénaire) et sont mises en œuvre localement grâce à l'appui technique et financier des institutions financières internationales (Banque mondiale, FMI) ou des agences onusiennes (OMS, UNICEF. . . ). Elles sont le reflet du phénomène d'internationalisation de certains problèmes de santé publique (VIH/SIDA, médicaments essentiels,. . . ) dont la recherche de solutions puise dans les normes, les conventions et les valeurs dominantes au niveau international parfois contraires aux spécificités locales (culturelles, économiques et politiques). Ainsi depuis 1986, ces institutions ont imposé des réformes économiques libérales ayant occasionné le passage du régime de la gratuité au régime du paiement des soins par les usagers dans un pays où plus de 65% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Par ailleurs, ces politiques publiques sont mises en œuvre dans un contexte politique de perte de centralité de l'Etat dans l'action publique et d'émergence d'une multiplicité d'acteurs aux intérêts divergents (secteur privé, associations nationales, ONG, organisations supranationales) agissant à plusieurs niveaux (local, national et international) alors que les défaillances institutionnelles de l'Etat ne permettent pas une meilleure coordination. Tous ces facteurs font que la mise en œuvre des politiques de santé produit des effets pervers à savoir la paupérisation de la population et l'exclusion des pauvres aux soins de santé.