Abstract FR:

Ancien condominium franco-britannique, le territoire des Nouvelles-Hébrides accède à son indépendance le 30 juillet 1980 et s'inscrit d'emblée au sein du bloc des non-alignés. Le micro Etat entre dans le concert des nations avec ses caractéristiques qui lui reviennent tantôt comme un handicap au regard de son développement tantôt comme un atout majeur en tant qu'il constitue une plaque tournante pour les conférences régionales. Le système électoral du Vanuatu favorise le multipartisme, symbole de la démocratie, et par contrecoup ne permit à aucun parti politique, à l'exception du Vanu'aku Pati durant la première décade post-indépendance, de gouverner avec une majorité unique. Le Vanuatu soutient fermement la lutte pour l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie et la défense de la région pacifique exempte d'armes nucléaires. Cette position internationale connut un revirement lorsque la paix est revenue en Nouvelle-Calédonie depuis les années 90. C'est la période du dégel des relations franco-vanuataises marquée par le changement de majorité en faveur des francophones. Mais apparut alors l'instabilité politique, terreau fertile de la corruption, qui plonge le pays dans une situation économique difficile. Elle est émaillée de 2 tentatives de coup d'état avortés et par l'abandon du programme du socialisme mélanésien suivi jusqu'alors. Tant de facteurs ont conduit la Banque Mondiale à intervenir par le programme de la réforme globale de l'administration. Le programme se heurte à des obstacles tant personnels que culturels dans le sens où chaque leader définit la bonne gouvernance aux prismes de son expérience personnelle. Désormais, le Vanuatu renoue ses liens avec la France et en fait son allié privilégié dans ses projets de développement économique.