La construction du champ politique local à Accra (Ghana) et Ouagadougou (Burkina Faso) : le cas de la politique de gestion des déchets
Institution:
Bordeaux 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Accra and Ouagadougou have been decentralisated during the 1990s. This process gave move powers and responsabilities to these capiatl cities. It created a "new deal" in terms of urban management that led to new kinds of arrangements, such as privatization of services or participation of the civil society through a "governance" process. Ouagadougou and Accra's situation is though paradoxical : as capital cities, they are local bodies yet, at the same time, they still remain the symbol of the central power. In this context, waste management reforms, that are technical issues at first sight, are deeply political : they question the municipal aothorities' capacity to control their territory and to answer the government and international donors' demands. The waste management reforms are very similar in both cities but their results differ greatly. After an overview of the waste management issues in both cities, this study tries to understand why the results are so different, by focusing on institutionss, hitory and human factors. Besides, as both cities face a lack of funds or capacities, their actual autonomy is questionable : what is their range of action when they have to negotiate with the donors and the central government ? Even if the reforms have been difficult to implement, they have been an opportunity to develop new kinds of political relationships at the local level and contributed to the building of a local political field, defined by specific rules and identities. These new relationship are mostly unexpected. They remind that, beyond an analysis in terms of success or failure, the local political life is a major scene for political invention.
Abstract FR:
Les processus de décentralisation ont renforcé les pouvoirs et les responsabilités d'Accra et Ouagadougou et créé une "nouvelle donne" urbaine, qui implique la mise en place de modes de gestion renouvelés, comme la privatisation de certains services ou la prise en compte accrue de la société civile à travers le processus de tupe "gouvernance". Ouagadougou et Accra restent cependant dans une situation paradoxale puisqu'elles sont à la fois des entités locales et des symboles du pouvoir central. Dans ce contexte, les réformes de gestion des déchets, d'abord techniques, possèdent également une dimension politique forte puisqu'elle interrogent la capacité des municipalités à contrôler leur territoire et à répondre aux demandes des acteurs internationaux et gouvernementaux. Ces réformes sont extrêmement comparables mais ont des résultats très différents. Après un état des lieux de la question des déchets, ce travail s'interroge donc sur les conditions de leur mise en oeuvre : quels facteurs institutionnels, historiques, humains structurent le champ et expliquent les différences de résultats dans les deux villes ? L'analyse de ces facteur permet par ailleurs d'interroger l'autonomie politque des municipalités, qui doivent faire face à un manque de moyen chronique mais également aux demandes des bailleurs de fonds et aux réticences des gouvernements centraux. Ces réformes ont enfin été des opportunités de mise en oeuvre de nouvells relations politiques au niveau local. Ces "nouvelles règles du jeu" ont-elles contribué à la structuration du champ et à l'émergence de pratiques politiques et d'identités spécifiquement locales ? Les difficultés parfois grandes des municipalités ont conduit à la mise en place de relations et d'organisations inattendues, qui permettent de dépasser l'analyse en terme de succès ou d'échec pour mettre en valeur les interventions politiques constantes à l'oeuvre dans les deux capiatles.