Improbable cité : Paris et la transition démocratique au début de la troisième république : étude de morphologie politique
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This dissertation queries the processes at work in the political construction of the capital and assesses their impact on the local configuration of paris. It gives an account of the conflict which at the start of the third republic opposed the Parisians, led by the groupe d'autonomie communale to those who, increasingly greater in number as democratisation gradually set in, claimed to have a leading national role in the destiny of the city : state representatives, elected members of the nation, but also men of letters or members of associations. It sets out to show how the nationalisation of paris, whose achievement ousts the urban democracy of legitimate political interests, gradually becomes acceptable to parisians when, at the turn of the century, the local cultural and political arena itself became the relay for identity proposals founded upon the rejection of citizenship. Through exclusion in the form of a refusal to take a part, the general self-overestimation of Parisians learning to draw benefit from the identification of paris with France made up for the frustrations caused by their political end.
Abstract FR:
Cette thèse interroge les processus à l'œuvre dans la construction politique de la capitale et en mesure les effets sur la figure du local que Paris constitue également. Elle rend compte du conflit qui, au début de la IIIe république, a opposé les parisiens menés par le groupe d'autonomie communale à ceux, de plus en plus nombreux au fur et à mesure de la démocratisation du régime, qui prétendent présider aux destinées de la ville au nom de la France : représentants de l'état, élus de la nation mais aussi littérateurs ou membres d'associations. Elle montre comment la nationalisation de Paris, dont la consécration évince la démocratie urbaine des enjeux politiques légitimes, devient acceptable pour les parisiens quand, au tournant du siècle, le champ politique et culturel local devient lui-même le relai d'offres identitaires fondées sur le rejet de la citoyenneté. Par le biais d'une exclusion muée en refus de prise de rôle, la surestimation de soi collective de parisiens apprenant à tirer profit de l'identification de Paris à la France comble les frustrations engendrées par leur mort politique.