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Migrations, transnationalisme et nouvelles diasporas dans l'espace post-soviétique : les immigrés sud-caucasiens en Fédération de Russie

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Jan. 1, 2011

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Abstract EN:

Since 1991, the Russian Federation’s migratory balance has been positive with almost all CIS countries. In 2008, it stood at 243 862. While in the USSR South-Caucasians were the least mobile populations, the situation has dramatically changed in the current period and raises questions about the post-imperial nature of these migrations. Russia is the number one emigration country for migrants coming from Armenia, Azerbaijan, and Georgia. Theses migration flows can now be studied on a period of a quarter of a century. South-Caucasian migrations to Russia are based on networks which were constituted, for some of them, well before the dismiss of the Soviet Union and often help explain migrants’mobility strategies. Migrants are faced with a permanent tension between the appropriation of the receiving society’s norms, and the preservation of their community through identity marks, above all language, religion and value system. In addition to that, they have two political, social, and cultural spaces of reference and are engaged, consciously or not, in different forms of transnationalism on an individual or a collective basis. Migrant communities from the South-Caucasus may sometimes become subjects of international relations. This may be the case when their countries of origin develop specific diaspora policies towards them. Migratory processes in the post-Soviet area thus represent a powerful tool of integration and regionalisation.

Abstract FR:

Depuis 1991, la Fédération de Russie enregistre un solde migratoire positif avec presque tous les États de la CEI. En 2008, cet excédent s’élevait à 243 862. Alors qu’en URSS les Sud-Caucasiens comptaient parmi les populations les moins mobiles, la situation a diamétralement changé dans la période actuelle et questionne le caractère post-impérial de ces migrations. La Russie constitue la première destination d’émigration pour les ressortissants de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et de la Géorgie dont l’immigration peut désormais être étudiée sur près d’un quart de siècle. L’immigration sud-caucasienne en Russie repose sur des réseaux dont certains ont été constitués bien avant la disparition de l’URSS et qui expliquent souvent les stratégies migratoires déployées par les immigrés. Ceux-ci sont confrontés à une tension permanente entre adoption des normes de la société d’installation et préservation d’une communauté donnée par le biais de marqueurs identitaires, au premier rang desquels la langue, la religion et le système de valeurs. Ils possèdent par ailleurs deux espaces politiques, sociaux et culturels de référence et sont impliqués, consciemment ou non, dans des formes de transnationalisme variées aux plans tant individuel que collectif. Les communautés immigrées sud-caucasiennes tendent de ce fait à devenir un objet, sinon un enjeu, des relations internationales dans la zone post-soviétique, notamment par le truchement des politiques diasporiques émanant de leur pays d’origine. Le phénomène migratoire dans la zone post-soviétique constitue ainsi un puissant vecteur d’intégration et de régionalisation.