thesis

Les 35 heures et le système de relations professionnelles

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Grenoble

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

We demonstrate that the "35 hours" are a social, economical and political failure that has promoted the development of neoliberalist management rules within the professional relationship system. In a first step we explain that the conditions of a successful policy of reducing working hours were not assured. In a second step the analysis of the implementation of the 35H and its consequences on the professional relationship system allows to demonstrate that this political action is a failure: social failure with deterioration of working conditions and remunerations; economical failure by a loss of competitiveness of companies and increase of public deficits. The social and economical failures both contribute to the political failure. In the third step of this research we demonstrate that the liberal right in power is several times using the 35 hours as deregulation lever of the professional relationship system. In developing the collective bargaining, the 35 hours have highlighted the weaknesses of the unions representativeness and of the collective agreements production mode. The neoliberals, who want to impose the superiority of contract over law, will work to the reinforcement of the collective bargaining rules in order to ensure the legitimity of the agreements produced. We demonstrate that this action is jointly performed with the various deconstruction of the 35 hours. In 2008 after several stages of deconstruction of the working hours rules, the 35 hours have been rendered meaningless. Thus neoliberalist management has developed itself on the issue of 35 hours and the right to date can claim that it has "won the ideological battle. "

Abstract FR:

Nous démontrons que les 35 heures constituent un échec social, économique et politique qui a favorisé le développement des normes du néolibéralisme de gestion au sein du système de relations professionnelles. Nous expliquons dans un premier temps que les conditions de réussite d'une politique de réduction du temps de travail n'étaient pas assurées. Dans un deuxième temps, l'analyse de la mise en œuvre des 35 heures permet de démontrer que cette action politique constitue un échec : échec social par la détérioration des conditions de travail et de rémunération ; échec économique par une perte de compétitivité des entreprises et un accroissement des déficits publics. L'échec social et économique provoque l'échec politique. Dans la troisième phase, nous démontrons que la droite libérale au pouvoir utilise à plusieurs reprises les 35 heures comme levier de dérégulation du système de relations professionnelles. En développant la négociation collective, les 35 heures ont mis en lumière les failles de la représentativité syndicales et du mode de production des accords collectifs. Les néolibéraux, qui veulent imposer la supériorité du contrat sur la loi, vont travailler au renforcement des règles de la négociation collective pour assurer la légitimité des accords produits. Nous montrons que cette action s'exerce conjointement avec les différentes remises en causes des 35 heures. En 2008, après plusieurs étapes de déconstruction des normes sur la durée du travail, les 35 heures sont vidées de leur substance. Le néolibéralisme de gestion s'est développé sur la problématique des 35 heures et la droite est en mesure d'affirmer qu'elle a "gagné la bataille idéologique".