Représentations, expertise économique et décisions politiques
Institution:
Montpellier 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
To get their interests on the political agenda, lobbies propose biased, self-serving images of problems and of the impact of government action. These implicit models are confronted within the public sector by experts who are responsible for defining policy options presented to decision markers. The study of how economics, in this context, are used, misused and rejected leads to a questioning and a reformulation of public choice theory, particularly its revenue maximising assumptions which in bureaucracies are severely bounded by institutional structures and managerial imperatives. As well, the largely implicit assumption of discreet sub-governments as the normal decision for is of questionable usefulness. The assumptions that lobbies know that their problem definition is misleading and that the social benefits of the governmental actions demanded are minimal are shown to be unduly restrictive. As for the management of economic expertise within the bureaucracy, simply assuming self-interest by bureaucrats does not allow for reliable predictions; institutional monopoly on expertise and instruments as well as the trade-offs between change and stability in organizations provide a necessary complement to public choice theory.
Abstract FR:
Les représentations des acteurs politiques se répercutent dans la formulation des problèmes politiques se hissant à l'agenda gouvernemental. Ces représentations sont intéressées, les formulations de problèmes aussi. La formulation des solutions, elle, (politiques et interventions) fait massivement intervenir l'expertise des fonctionnaires, au moins formellement. Le rôle réel de l'expertise économique dans la formulation des politiques et des instruments c'est-à-dire des choix proposés aux décideurs - est effectivement beaucoup plus limité. Les contraintes à une utilisation pleine des savoirs disponibles tiennent à la structuration des institutions publiques, notamment au monopole d'expertise et de légitimité conféré à des ministères qui jouent non seulement un rôle d'instrument de mise en oeuvre mais aussi de représentations sociales. L'examen de l'utilisation de l'expertise et de ses pathologies, dans le cadre des institutions publiques canadiennes, fait ressortir les lacunes de l'approche des choix publics et permet de proposer des améliorations à ce cadre théorique, notamment par la prise en compte des structures de gestion publique et des représentations qu'elles induisent ou favorisent. Ainsi, il est possible de reformuler de façon véritablement opérationnelle la notion centrale de l'utilitarisme des acteurs en y insérant les paramètres institutionnels spécifiques à l'action publique.