Autoritarisme et aléas de la transition politique dans les pays du Maghreb : les trajectoires comparées du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie
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Toulouse 1Disciplines:
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Les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) illustrent la perspective indéterminée des trajectoires de la démocratisation. Ils présentent des similarités et des contrastes dont la pertinence scientifique et académique s’impose d’emblée et engendre une curiosité de celui qui s’inscrit dans une approche comparative. L’objectif de cette étude est de comprendre la longévité des autoritarismes maghrébins alors que paradoxalement, des politiques de « démocratisation » et de « libéralisation » ont été initiées et orientées dans les trois pays tantôt de façon similaire tantôt de façon contradictoire. Le maintien des régimes maghrébins, de même que le développement des politiques de « démocratisation » et de « libéralisation » ont largement contribué à étendre l’assiette des pouvoirs en place, c’est-à-dire, à accroître leur légitimité, alors que la « démocratie » est devenue le mot d’ordre à la fois des gouvernants autoritaires et de leurs opposants. Ces derniers finissent par ne plus se démarquer du régime et participent aux règles du jeu politique tracé par le pouvoir. Cependant, ces « transitions » semblent se présenter comme des cas « atypiques » prévus par les "democratization studies" dans la mesure où l’impulsion du changement provient toujours de l’ancien régime, c’est-à-dire les régimes autoritaires en place depuis fort longtemps. Néanmoins, ces mesures d’ouverture sont, à la fois, un processus d’« institutionnalisation » et de « légitimation » dans un espace temps comme elles sont « incertaines » dans la mesure où les gouvernants sont amenés à mettre en place des procédés politiques « démocratiques » qui imposent des contraintes et représentent alors des risques pour les régimes autoritaires eux-mêmes.