thesis

La décision de prêt bancaire comme signal imparfait sur l'emprunteur : aspects théoriques et application au cas du soutien abusif

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Aix-Marseille 3

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This doctoral dissertation deals with the apparent paradox between banking literature highlighting the certification role of banks and court decisions that underline the weaknesses of banks' signals. This work is therefore focused on the credibility of banks' signals. More precisely, we try to answer the following questions : why banks are sometimes induced to misrepresent the actual situation of a firm. We also study the mechanisms that may increase the credibility of banks' signals. Our work permits to identify three reasons of imperfect banks' signals : the bad quality of information collected by the bank, mistakes in the processing of information, the incentives of the bank to manipulate the information transmitted. An empirical study realized in a french bank confirms the existence of these three reasons stemming from different theoretical fields (the theory of contracts, psychology,. . . ). A theoretical model, based on game theory, study the impact of reputation effects and the threat of court decisions on the quality of information transmitted by the banks. We show that a bank may collude with a non-viable firm to convince non-equity stakehoders that the firm's prospects are healthy. The objective is to obtain additional collateral or to delay liquidation. This moral hazard problem can be solved when banks are long-term players on the credit market. Indeed, banks may have incentives to maintain or to develop a reputation of toughness in order to keep the trust of non-equity stakeholders. The model shows also an interaction between the bank's reputation and the borrower's reputation: the necessity of a bank's certification varies according to the firm's reputation

Abstract FR:

La thèse traite du paradoxe existant entre une littérature bancaire stigmatisant le rôle de transmission d'information des banques et une jurisprudence bancaire qui met en lumière les faiblesses du signal émis par les banques. La problématique est donc centrée sur la crédibilité du signal bancaire. L'objectif poursuivi est double : il s'agit tout d'abord de comprendre pourquoi les banques sont dans certains cas amenées à donner une image trompeuse de la situation financière d'un emprunteur. La thèse se propose également d'étudier les mécanismes susceptibles de rétablir la crédibilité du signal bancaire. Ces deux axes de réflexion sont abordés dans la situation se rapprochant le plus de la notion de signal imparfait : celui où la banque est accusée de soutien abusif. Concernant le premier objectif, notre travail permet d'identifier trois raisons susceptibles d'expliquer l'imperfection du signal bancaire : la mauvaise qualité de l'information recueillie par le banquier, les erreurs du banquier en termes de traitement de l'information, l'incitation du banquier à manipuler l'information transmise. Une étude empirique menée sur un échantillon de dossiers de soutien abusif recueillis auprès d'une grande banque de réseau française permet de confirmer l'existence de ces trois déterminants issus d'une littérature multidisciplinaire (théorie des contrats, psychologie,. . . ). Un modèle théorique étaye la réflexion sur le deuxième objectif. Le modèle, construit en théorie des jeux, étudie l'impact des effets de réputation et de la menace d'une sanction judiciaire sur la qualité de l'information transmise par les banques. Il y est montré qu'une banque et une entreprise condamnée peuvent tenter de convaincre les partenaires externes de l'entreprise de la viabilité de cette dernière à seule fin d'obtenir des garanties supplémentaires ou de retarder la faillite. Ce risque d'alea moral au niveau du contrôleur délégué peut être limité du fait du souci de la banque de maintenir (ou de développer) une réputation de liquidateur inflexible ; auprès des partenaires externes des entreprises en difficulté. Le modèle montre également une interaction entre la réputation de la banque et celle du débiteur : la nécessité d'une certification bancaire varie en fonction de la réputation de l'entreprise