Trois essais sur la responsabilité sociale des entreprises : de la réduction du risque de défaillance à une mesure globale de performance
Institution:
Université Grenoble AlpesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The term social responsibility (SR) has generated a plethora of literature in the domain of finance, for which it could be strategic when it yields business-related benefits either for the firm or for the investor. Through distinguishing between the impact of SR on firms and investors level, we stem from the literature on corporate social responsibility (CSR) and socially responsible investment (SRI) and identify some of the existing gaps in the literature, in which we aim from this thesis to fill those voids through developing three complementary studies. We hypothesise in our first study that CSR – measured by the CSR ratings produced by Vigeo-Eiris – influences negatively default risk – measured using the Merton (1974) model as a proxy of default risk, besides the Altman (1968) Z-score – in the Eurozone, and we investigate whether CSR could be seen as an insurance-like protection during financial crises and economic downturns. The results validate our hypotheses. This work is complemented by our second study in which we consider an international sample and another default risk proxy (i.e. the credit ratings of the three major companies: Moody’s, Standard & Poor’s, and Fitch Ratings). We claim that the environmental component of CSR will have the highest impact on default risk. We further argue that the variation in firms’ practices or stakeholders’ demands could be, to an extent, explained by the difference in the institutional environment (by its regulative component, civil vs common law origin), which explains why firms tend to have different levels of CSR engagement. From an international outlook, we confirm the mitigation effect of CSR on default risk, in which the environmental component has the highest impact on default risk. We validate the moderating role of legal origins in modifying the CSR-default risk relationship, and we find that the negative impact of CSR on firms’ default risk is stronger in civil law countries than in common law countries. Our results hold even after controlling for possible endogeneity and reverse causality, and using different measures. Concerning SRI, we attempt to assess the financial and social performance of the French mutual funds. We employ a non-parametric approach – the Data Envelopment Analysis (DEA) approach – using different input-output combinations within different environmental, social, and governance (ESG) notations (i.e. scores and ratings) and risk measures (i.e. total risk, market risk, and downside risk). We further assess the performance of these funds using the traditional measures in the literature and test the validity of the DEA approach from a financial perspective. By doing so, we were able to assign an efficiency score for each of the examined funds, and rank them based on their corresponding scores relative to their DEA model. Based on these studies, we add a complementary view to the literature on CSR, from default risk mitigation, to a comprehensive performance measurement.
Abstract FR:
La responsabilité sociale (RS) a généré une littérature pléthorique dans le domaine de la finance, et pourrait avoir une dimension stratégique lorsqu’elle apporte des avantages managériaux, soit pour l’entreprise, soit pour l’investisseur. En distinguant l’impact de la RS au niveau des entreprises et des investisseurs, nous nous inspirons de la littérature sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et l’investissement socialement responsable (ISR) et identifions certaines lacunes existantes dans la littérature que nous visonsà combler en développant trois études complémentaires. Dans notre première étude, nous émettons l’hypothèse que l’impact de la RSE (estimée par les notations RSE produites par Vigeo-Eiris) sur le risque de défaut (mesuré par le modèle de Merton (1974), ainsi que le Z-score d’Altman (1968)) dans la zone euro et nous étudions si la RSE pourrait être considérée comme une protection de type assurance pendant les crises financières et les ralentissements économiques. Les résultats valident nos hypothèses. Ce travail est complété par une deuxième étude dans laquelle nous considérons un échantillon international et un autre proxy du risque de défaillance (les notations de crédit des trois grandes agences : Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch Ratings). Nous affirmons que la composante environnementale de la RSE aura l’impact le plus important sur le risque de défaillance. Nous soutenons en outre que la variation des pratiques des entreprises ou des demandes des parties prenantes pourrait s’expliquer en partie par la différence d’environnement institutionnel (par sa composante réglementaire, de civil ou common law), ce qui explique pourquoi les entreprises ont tendance à avoir des niveaux d’engagement différents en matière de RSE. D’un point de vue international, nous confirmons que la RSE diminue le risque de défaillance, et observons que la composante environnementale a l’impact le plus élevé sur ce risque. Nous validons le rôle modérateur des systèmes juridiques dans la relation RSE-risque de défaillance, et nous constatons que l’impact négatif de la RSE sur le risque de défaillance des entreprises est plus marqué dans les pays de civil law que dans ceux de common law. Nos résultats ne changent pas après traitement de l’endogénéité et de la causalité inverse, et en utilisant différentes variables. En ce qui concerne l’ISR, nous tentons d’évaluer les performances financières et sociales des fonds mutuels français. Nous employons une approche non paramétrique - l’approche de Data Envelopment Analysis (DEA) - en utilisant différentes combinaisons d’inputs-outputs, différentes notations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) (des scores et des notations) et différentes mesures de risque (risque total, risque de marché et risque de baisse). Nous évaluons en outre les performances de ces fonds en utilisant les mesures traditionnelles utilisées dans la littérature. Afin de tester la validité de l'approche DEA dans l'évaluation de la performance des fonds, nous vérifions que l’analyse DEA opérée sur des inputs-outputs identiques aux éléments de calcul des mesures de performance traditionnelles, préserve globalement les classements des fonds issus de ces mesures.. Nous avons pu attribuer un score d’efficacité à chacun des fonds examinés et les classer en fonction de leur score respectif par rapport à leur modèle DEA. Sur la base de ces études, nous avons réussi à enrichir la littérature sur la RSE, en montrant l’effet de la RSE sur la réduction du risque de défaillance et en proposant des une mesures globales de performance sociale et financière.