thesis

Le fundraising dans l'enseignement supérieur en France : identification à l'école, capital social et don de l'ancien élève : proposition d'un modèle explicatif et la générosité des diplômés

Defense date:

Nov. 22, 2017

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

With the challenges of worldwide competition and the decline in financial support from the State, fundraising is now a priority for French Higher Education Institutions (HEIs). Schools and universities are striving to implement alumni fundraising policies based on the methods of American universities. However, is the American way of fundraising likely to succeed in a country where, unlike in the United States, there is no real tradition of philanthropy? Our research focuses on the deep motivations of alumni donors. It more specifically focuses on organizational identification (Ashforth and Mael, 1989), as this concept is an important factor in predicting alumni loyalty (Mael and Ashforth, 1992), as well as on social capital (Bourdieu, 1980). We hypothesize that the mobilization of social capital by the alumnus (Adler and Kwon, 2002) mediates the link between identification with the school and donation. We develop a scale for each construct: identification with the school, social capital and donations (time, competencies, money) of the alumnus. The chain from identification to donation is tested on two alumni samples from a business school: donors and non donors. The strength of identification with the school directly affects the creation of social capital (identification is an antecedent of social capital). The mobilization of his/her social capital by the alumnus directly affects the donation of time and money to the school (social capital is an antecedent of monetary generosity). Our main results reveal that the alumnus is a donor if they identify with the school with a community perspective rather than with a statutory one. The mobilization of social capital is a factor in predicting donation or non donation, not the level of generosity.

Abstract FR:

Face à la compétition mondiale et à la baisse des financements de l’Etat, le développement du fundraising, défini comme « la levée de fonds dans une optique de financement », est devenu, bien après les Etats-Unis, une priorité pour l’enseignement supérieur en France. Ainsi, écoles et universités mettent en œuvre des politiques de fundraising en direction de leurs diplômés. Mais le fundraising « à l’américaine » est-il un modèle à suivre dans un pays qui, à la différence des Etats-Unis, n’a pas de véritable tradition philanthropique ? Cette recherche souhaite cerner les motivations profondes du don des anciens élèves. Afin d’élaborer un modèle destiné à expliquer la générosité des diplômés envers leur alma mater, les concepts d’identification organisationnelle, de don et, pour la première fois en marketing, de capital social, sont mobilisés. L’objectif est de comprendre comment l’identification de l’ancien élève à « son » école (Ashforth et Mael, 1989, Mael et Ashforth, 1992) peut influer sur son comportement de don, sous toutes ses formes (argent, temps, compétences…) vis-à-vis de celle-ci. Nous émettons l’hypothèse que c’est la mobilisation du capital social (Adler et Kwon, 2002) du diplômé, soit « l’ensemble des ressources actuelles ou potentielles qui sont liées à la possession d’un réseau durable de relations plus ou moins institutionnalisées d’interconnaissance et d’inter-reconnaissance » (Bourdieu, 1980) qui favorise le lien entre l’identification et les dons de l’ancien élève à son école. Après avoir proposé une échelle de mesure pour chacun des trois construits, nous testons les hypothèses de cette chaîne du don. Le modèle est testé sur deux échantillons constitués de diplômés d’une école de commerce : des donateurs monétaires et des non donateurs monétaires. La capacité de l’ancien élève à créer du capital social est directement en lien avec la force de son identification (l’identification à l’école est un antécédent du capital social). La capacité de l’ancien élève à mobiliser ce capital social influe directement sur ses dons, notamment monétaires, à son école (le capital social est un antécédent du don à l’école) et sur les dons dont il bénéficie. Parmi les principaux résultats, nous trouvons que le diplômé a un comportement de donateur vis-à-vis de son école si son identification est essentiellement d’ordre communautaire (et non statutaire). La mobilisation du capital social explique le don ou le non don d’argent, mais pas le niveau de générosité des donateurs.