thesis

Contribution à la connaissance du comportement financier et des performances financières des entreprises industrielles en Afrique : une application de la théorie de l'agence

Defense date:

Jan. 1, 2005

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Institution:

Poitiers

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The financial behavior and performances of industrial firms in sub-Saharan countries (Burkina Faso, Cote d'Ivoire, Niger and Senegal) have been analysed on the basis of the positive theory of agency. The notion of African enterprise as “nexus of contracts” leads to distinguish three types of enterprises : the “monitoring” enterprise, the “community” enterprise and the public enterprise. The model chosen bring to the core problem of separation of ownership rights from decision-making rights as well as the conflicts of interests and agency costs that are entailed. It mainly takes into account one specificity of African environment : the community pressure, family and clan influence on enterprise management in Africa. Taking the agency's relation into consideration to analyze the interpretation of financial decisions and performances leads to convincing results. On the basis of findings of a survey from principal officials of enterprises and on the collection of accounting and financial data, uni-varied and multi-varied statistics processing were carried out to test three (3) research hypotheses. In many cases, the organizational design namely type of agency relation influences the expected financial behavior. The various financial objectives connected to the financial function are different according to the organizational design. The investment policy is under optimal and it depends on the type of the firm. As a result, there is an underinvestment or an overinvestment regarding the type of the firm. Generally speaking, the basic financial decisions made within African firms are explained by the need of the management of the agency relation and they corroborate in this way the conjectures of financial agency theory. Thus, the firms have set some targets that contribute to manage the basic conflict of interests. Indebtedness is a way that enables the “monitoring” firms to reduce overinvestment. The conflict of interests, which is particularly hard between banks and “community” firms, is the main cause of underinvestment. The performances of African firms are connected to the organizational design. While “monitoring” firms are successful from the shareholders point of view (return on equity), “community” firms are successful according to the contracting parties (return of assets). Concerning public firms, they are not successful at all.

Abstract FR:

Les comportements et performances financières des entreprises africaines au sud du Sahara (Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Niger et Sénégal) ont été analysés en ayant recours à la théorie positive de l'agence. La conception de la firme africaine comme « nœud de contrats » a amené à distinguer trois types de firme : firme « contrôlée », firme « communautaire », et firme publique. La typologie ainsi retenue reflète les problèmes de séparation des fonctions de propriété et des fonctions de décision ainsi que les conflits d'intérêt et les coûts d'agence qui en découlent. Elle prend notamment en compte une spécificité de l'environnement africain : la pression communautaire, expression de l'impact de la famille, du clan sur la gestion de la firme en Afrique. La prise en considération des relations d'agence dans l'interprétation des décisions financières et des performances conduit à des résultats probants. Par collecte de données financières et enquête auprès des principaux responsables d'un échantillon de firmes industrielles nous montrons que la forme organisationnelle et donc le type de relation d'agence a un impact sur le comportement financier envisagé. Les objectifs financiers multiples assignés à la fonction financière sont différents selon les formes organisationnelles. La politique d'investissement est sous optimale et en fonction du type d'entreprise, elle se traduit par un sous investissement ou surinvestissement. Globalement, les décisions financières fondamentales prises dans les entreprises africaines s'expliquent par les nécessités de la gestion de la relation d’agence et corroborent ainsi les conjectures de la théorie financière de l'agence. Les firmes fixent à la fonction financière des objectifs qui contribuent à gérer les principaux conflits d'intérêt. Le recours à l'endettement est une voie permettant dans les firmes « contrôlées » de réduire le surinvestissement. Les conflits d’intérêt particulièrement vivaces entre les banques et les firmes « communautaires » justifient en partie le sous investissement constaté. Les performances observées des firmes en Afrique sont liées à la forme organisationnelle. Alors que les firmes « contrôlées » sont performantes du point de vue des actionnaires (rentabilité financière), les firmes « communautaires » le sont du point de vue de l'ensemble des parties prenantes de la firme (rentabilité économique) et les firmes publiques ne le sont pas du tout.