thesis

La responsabilité des entreprises à l'égard de ses salariés : une approche par le contrat psychologique

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

Née de la volonté de réguler les hommes, le commerce et la cité, la réflexion sur la responsabilité de l'entreprise à l'égard de différentes parties prenantes et,1 finalement, de la société, dans son ensemble, fait l'objet de débats successifs, tant en entreprise qu'au sein de la littérature académique. Elle incite ainsi à remettre en question l'idée d'une croissance purement économique et oppose, en conséquence, d'un côté, les tenants d'une responsabilité exclusivement financière de l'entreprise et, de l'autre, les promoteurs d'une responsabilité sociétale de cette dernière. Cette réflexion centralise, en d'autres termes, le débat entre, d'une part, la performance financière et, d'autre part, la performance sociétale de la firme. Le concept de responsabilité sociétale, bien que popularise à l'extrême et connu de tous, ne trouve pourtant pas de définition satisfaisante; le phénomène étant, en outre, accentué par une f'acheuse tendance à inclure sous une même réalité des notions, des concepts et des construits extrêmement divers et variés. De plus, l'exercice de définition revient à prendre le parti de son existence alors même que sa réalité demeure peu consensuelle. En outre, l'évolution historique, sociale et idéologique dont a bénéficié le concept a entraîné l'émergence d'une pluralité de références et de cadres empiriques le concernant, en sus des cadres théoriques apparus consécutivement. Dans ce contexte, la théorie des parties prenantes se présente comme un cadre particulièrement opportun pour la modélisation de la responsabilité sociétale de l'entreprise ainsi que comme une opportunité de relecture de cette dernière dans la mesure où elle permet, à la fois, de comprendre la nature des relations entre l'entreprise et son environnement et de privilégier le rôle des parties prenantes dans l'explication de la responsabilité et de la performance sociétale. Parmi ces parties prenantes, les salariés apparaissent comme des partenaires particulière ment importants et la théorie du contrat psychologique selon laquelle ces derniers ont des croyances relatives à un accord d'échange réciproque entre eux et leur employeur semble véritablement intéressante pour aborder la question de la responsabilité des entreprises à leur égard. A ce titre, notre recherché s'attache à montrer que le contrat psychologique peut agir comme un levier de l'attitude et du comportement au travail du cadre, c'est à dire comme un levier de sa relation à l'emploi et donc d'une partie de la performance de l'entreprise. Pour ce faire, notre travail s'appuie, dans une perspective positiviste, sur une démarche hypothético-déductive partant de la formulation de questions, puis d'hypothèses de recherche. Un questionnaire issu du Psychological Contract Index de Rousseau (1998), traduit et adapté au contexte professionnel français par Guerrero (2003), mesure à la fois le contenu du contrat psychologique et le respect de ses termes, mais également la loyauté, la confiance en son employeur, l'implication organisationnelle affective et l'intention de départ volontaire. Son administration ainsi que l'analyse statistique des résultats auxquels nous sommes parvenus permet de valider un certain nombre de nos hypothèses de travail. Toutefois, il serait illusoire de croire que les entreprises répondent à leurs obligations envers leurs salariés de manière purement volontaire. Aussi avons-nous cherché à montrer que celles-ci peuvent tirer avantage de la prise ne compte des intérêts de leurs parties prenantes et, en l'occurrence, de leurs salariés. En effet, la gestion du contrat psychologique apparaît comme un véritable atout pour l'employeur dans la mesure où la loyauté des cadres, la confiance en leur employeur, leur implication affective et leur intention de départ représentant des enjeux essentiels car relatifs à la performance de l'organisation et donc à sa pérennité et à sa survie.