thesis

Evolution et impacts des incitations fiscales à la recherche-développement industrielle en France (1958-1991)

Defense date:

Jan. 1, 1993

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Institution:

Caen

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The acts of parliament passed from 1958 to 1991 which included tax benefits for research-development (R-D) have been scrutinized. Many contradicting and inconsistent lawmakers decisions have been pointed out. No guideline can be delineated to establish a coherent link between them and to claim there is a genuine fiscal status for industrial R-D. From this inconsistency's acknowledgement, the economic outcome by the surveying of the R-D results released over the same period from 1958 to 1989 have been looked for. Four periods which are in according with the four presidents of the fifth republic have been found. This surveying has showed too that 2 3 of industrial R-D were relying on a few big businesses sectors, ie, aeronautics, electronics, the car, chemical, pharmaceuticals and energy industries as well in 1958 as in 1989. The lawmakers have unsuccessfully tried, through taxation, (research tax credit), to dampen this concentrating trend by creating R-D incentives for medium and small sized businesses. Through many interviews with big French companies, it has been made clear that these firms deny there being a genuine fiscal policy in favor of R-D and that they do not include it in their decision-making process. This work leads to acknowledging the R-D tax incentive policy failure since 1958. Only research tax credit was a relative success, by operating on the innovating process when cash-flow problems are more important. It is capital for lawmakers.

Abstract FR:

Un examen approfondi, de 1958 a 1991, des textes législatifs instaurant un avantage fiscal pour les entreprises réalisant des travaux de recherche-développement (R-D) a permis de relever de nombreuses incohérences et contradictions dans l'attitude du législateur. Aucun fil directeur ne permet de relier ces mesures les unes aux autres et d'affirmer l'existence d'un statut fiscal propre à la R-D industrielle. A partir de ce constat d'incohérence, les conséquences économiques ont été recherchées avec l'étude des dépenses de R-D de 1958 jusque 1989. Elle fait ressortir 4 périodes qui correspondent aux 4 présidents de la cinquième république. Elle montre aussi que les 2 3 de la R-D industrielle sont le fait des grosses entreprises appartenant à quelques secteurs : aéronautique, électronique, automobile, chimie, pharmacie et énergie en 1958 comme en 1989. Le législateur a tenté, sans y parvenir, d'atténuer par la voie fiscale (crédit d'impôt recherche) cette caractéristique de concentration en incitant les PMI à se lancer dans une activité de R-D. Des entretiens avec de grosses entreprises montrent qu'elles doutent de l'existence d'une politique fiscale en faveur de la R-D et qu'elles ne l'intègrent pas dans leur processus de décision. La conclusion de ce travail est un constat d'échec des incitations fiscales à la R-D. Seul le crédit d'impôt recherche parce qu'il intervient dans le projet innovant au moment où la trésorerie des entreprises est le plus lourdement obérée a remporté un certain succès auprès des entreprises. Le législateur doit abandonner le schéma linéaire de liaison entre la recherche et l'innovation pour s'appuyer sur les définis.