thesis

Les stratégies non budgétaires des villes

Defense date:

Jan. 1, 1992

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Abstract EN:

Through this research we tried to answer the following question : to what extent can management-science, a subject that is practically ignored when trying to find the reasons for urban unrest, provide guidelines for the people in charge ? More precisely, this thesis attempts to bring an answer to a fundamental problem : can the thinking going on about strategies as applied to businesses - and more generally to organizations - be transferred to towns which represent a complex non-trade body ? This research exposes an urban pattern-system which defines five categories of relevant agents : dwellers, organisations, markets, middlemen and the leading coalition. By studying the way those five groups interrelate, we came to identify seven town-patterns and set up a diagram of urban dynamics. This dynamics accounts for urban phenomena that are based on external effects, also termed concentration flows. Within the frame of decision-making processes towards a planned future, leading coalitions in towns implicitly work out generic strategies bearing on three basic components : dwellers, organisations and markets. On account of these strategies the town is faced with five specific risks, related to electoral risk. This strategic working out may also pertain to non-budgetary sources, six categories of which can be traced. We have tried to present a new vision of strategic urban planning. Finally, our conception of the strategic steering of the town has led us to tackle the issue of control and to prefer reversible policies involving more re-usable investments, thus preserving opportunities for reconversion.

Abstract FR:

La recherche repose sur une interrogation : dans quelle mesure les sciences de gestion - discipline quasi absente dans la formulation des réponses au malaise urbain - peuvent-elles guider l'action des responsables des villes ? Plus précisément la thèse tente de répondre à une problématique fondamentale : la réflexion stratégique appliquée aux entreprises - et plus généralement aux organisations - est-elle transférable à la ville, organisation non marchande complexe ? La recherche expose une modélisation systémique de la ville qui identifie cinq groupes d'acteurs pertinents : les résidents, les organisations, les marchés, les relais et la coalition dominante. L'étude de l'articulation de ces constituants a permis d'identifier sept configurations de ville et de construire un graphe de la dynamique urbaine. Cette dynamique rend compte des phénomènes urbains fondés sur des externalités, ou flux d'encombrement. Dans le cadre des processus décisionnels vers un futur aménagé, les coalitions dominantes des villes mettent en oeuvre implicitement des stratégies génériques, qui portent sur trois des constituants fondamentaux : les résidents, les organisations et les marchés. Ces stratégies exposent la ville à cinq risques spécifiques en relation avec le risque électoral. La mise en oeuvre stratégique peut relever du non-budgétaire - pour lequel six sources ont été identifiées. Dans ce cadre non budgétaire, nous tentons de présenter une vision nouvelle de la planification stratégique urbaine fondée sur l'internalisation consciente d'une part des flux d'encombrement générés par les projets urbains. De plus, notre conception du pilotage stratégique de la ville nous conduit à poser la question du contrôle et à préférer les actions réversibles impliquant des investissements moins illiquides, préservant ainsi les possibilités de reconversion d'usage.