thesis

L'apparence corporelle : perception de la personnalité et influence au moment du recrutement

Defense date:

Dec. 8, 2016

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Abstract EN:

In our modern society, corporal appearance currently imposes its tyranny. Set up as a dogma, it imposes its own social and professional selection system. Naturally, it conveys important signals about the way we act and react. The resulting personological inferences can be positive and negative. In addition, physical appearance is part of the definition of beauty, which is a social and normative construction -difficult to define in theory. Conversely, there is no controversy in the theoretical definition of ugliness. However, some "body techniques" are used to enhance and highlight its seduction potential or "physical attractiveness". Evidently, makeup in the practice of beautifying is the most widespread in our society. The working world is not spared by this phenomenon. In terms of employment, the impact of the photo on the CV is often overlooked. Primarily, it can be the source of the first legal and social sanctions suffered by an individual guilty of its own negligence. Hence, the aim of this doctoral research is to determine the extent to which the right 'look' would be rewarded. The adopted approach analyzes the moderating effects of facial attributes, and in particular the use of makeup. But what is the definition of “look”; more broadly “beauty”, insofar as globalization has led to a demonstration of preferences and complicated the notion of individuality? Decisively, if the law is meant to draw borders; unlike physical appearance, sartorial appearance does not apply. Correspondence tests and complementary methodologies were used to assess the extent of this impact. The tested hypotheses explain, while all things being equal, that this phenomenon is strongly correlated with the changes in our society.

Abstract FR:

Au sein de nos sociétés contemporaines, l’apparence corporelle impose désormais sa tyrannie. Érigée en dogme, elle impose son propre système de sélection sociale et professionnelle. En effet, elle véhicule des signaux importants sur nos manières d’agir et de réagir. Les « inférences personnologiques » qui s’ensuivent seront parfois positives parfois négatives. En outre, l’apparence corporelle s’inscrit dans la définition même de la beauté qui est un construit social et normatif, difficilement définissable en théorie. A contrario, il n’existe pas de controverse dans la définition théorique de la laideur. Néanmoins, des « techniques du corps » permettent de rehausser et revaloriser son capital corporel ou « attractivité physique ». Au juger, le maquillage est la pratique d’embellissement la plus utilisée et répandue de nos sociétés. Le monde du travail n’est pas épargné par ce phénomène, bien au contraire. En matière d’embauche, l’impact de la photo sur le CV est trop souvent négligé. Premier filtre, elle peut être à l’origine des premières sanctions morales et sociales subies par un individu alors coupable du « délit de sale gueule ». Ainsi, ce travail a pour objectif de déterminer dans quelle mesure il y aurait une récompense au bon « look », tout en explorant l’existence d’une correspondance avec l’attribution de certains traits de personnalité. Analyser l’effet des attributs du visage, en particulier l’utilisation du maquillage est la démarche retenue. Mais qu’est-ce que le « look » et plus largement la beauté dans la mesure où la mondialisation a conduit à une manifestation des préférences de chacun et à la complexification des « dissemblances fonctionnelles ». Enfin, si le droit a vocation à tracer des frontières, l’apparence vestimentaire contrairement à l’apparence physique n’en fait pas partie. La conduite de tests de correspondance et de méthodologies complémentaires a permis d’évaluer l’ampleur de cet impact. Les hypothèses testées permettent d’expliquer, toutes choses égales par ailleurs, ce phénomène, fortement corrélé aux évolutions de la société.