thesis

Etat actionnaire et création de valeur : une analyse par les fusions-acquisitions

Defense date:

Jan. 1, 2004

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Institution:

Lille 2

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

This thesis analyses the value effects for shareholders of 434 mergers and acquisitions implying a state-owned firm. They span the period 1985-2001 and involve both the European Union and the United States. State-ownership is often perceived as a negative factor for shareholders wealth for two main reasons : specific governmental objectives (political interferences and social well-being) and weakness of the agency relation (few controls and incentives). We test the investor's fear of value destruction towards state-ownership by opposing two hypotheses : the presence of the government as shareholder is either destroying value because of the agency relation failures, or creating value because it brings protection and regulation, which validates rent-seeking hypothesis. Results show that (1) nationalizations generate value for shareholders. The obtained results are close to what has been reported for the operations between privately-owned firms in European studies ; (2) privatizations create abnormally little value ; (3) the role of classical abnormal returns explanatory variables is validated in the presence of the government (mode of payment, firm status, cross-border character of the operation) ; (4) difference in value creation between nationalizations and privatizations seems to be mainly due to the regulated nature of the bidder industry. This result seems to indicate that the positive incidence of the rent-seeking hypothesis exceeds the possible negative impact related to the agency theory.

Abstract FR:

L'Etat participe à l'activité économique, notamment par des acquisitions de firmes privées (nationalisations et des cessions de sociétés publiques (privatisations). Ces opérations lui permettent de situer le curseur de la réglementation dans chaque secteur d'activité. Plus de 400 opérations impliquant une entreprise détenue majoritairement par le gouvernement ont ainsi été réalisées sur les marchés financiers en Europe et aux Etats-Unis entre 1985 et 2001. Or la participation de l'Etat est souvent perçue comme un facteur négatif pour la richesse des actionnaires pour deux principaux motifs : l'existence d'objectifs gouvernementaux autres que le profit (interférence politique et bien-être social) et la faiblesse de la relation d'agence (peu de contrôles et d'incitations). Une hypothèse oppose propose que l'Etat actionnaire apporte protection et réglementation, avec la capture d'une rente liée à cette réglementation. Dans ce cadre, nous étudions les taux de rentabilité anormaux cumulés dégagés à l'annonce des 434 fusions - acquisitions impliquant l'Etat et mettons en évidence les six résultats suivants. (1) Les nationalisations génèrent une création de valeur actionnariale proche de celle observée pour les opérations entre firmes privées dans les études européennes. (2) Par contre, les privatisations créent anormalement peu de valeur. (3) Le rôle des principales variables classiques explicatives des créations de valeur sont validées en présence de l'Etat (mode de paiement, prise de contrôle et caractère transfrontalier de l'opération). (4) La différence de création de valeur entre les nationalisations et les privatisations semble due à l'exercice d'une activité réglementée par l'acquéreur. Les résultats semblent indiquer que l'incidence positive de l'hypothèse de la rente excède l'éventuel impact négatif lié à la théorie de l'agence