La relation prix-qualité : une analyse en termes d'efficience
Institution:
Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
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Abstract FR:
La méthode data envelopment analysis (d. E. A. ), traditionnellement utilisée pour étudier l'efficience productive des entreprises, est, ici, appliquée à l'étude de la relation prix-qualité. Cette approche permet, en effet, d'analyser l'efficience des produits c'est-a-dire l'existence et, le cas échéant, l'intensité du lien entre le prix et la qualité d'un produit. Apres avoir adapté et interprété les hypothèses et modelés de cette méthode relativement a notre problématique, nous appliquons cette analyse a dix catégories de produits. Nous constatons que la relation prix-qualité est spécifique à la catégorie de biens. Pour certaines, nous trouvons des corrélations très fortes tandis que pour d'autres, la relation est inexistante voire négative. Les différences d'efficience constatées d'un marché à l'autre sont, ensuite, expliquées. Une partie des facteurs explicatifs provient d'une collecte de données auprès des acheteurs potentiels de ces différents marchés. Les raisons du choix d'un produit, différant d'une catégorie à l'autre, sont intégrées dans l'analyse. Nous constatons que les articles choisis par les consommateurs sont plus efficients lorsque les choix sont fondés sur des critères importants de qualité. Cependant, ce type d'information n'est, généralement, disponible que pour les biens durables. Pour les biens de consommation courante, le consommateur sélectionne, en moyenne, des produits plus efficients mais également de meilleure qualité lorsque la dépense qu'il consent pour l'achat du bien est faible. Par ailleurs, la capacité des consommateurs à traiter l'information est testée au moyen d'un exercice de classement. Les classements effectues par les répondants sont ensuite compares a un ensemble de classements pouvant être considérés comme << rationnels >>, déterminés à partir d'un programme de surclassement simple. Les résultats montrent qu'en général, les consommateurs peuvent traiter l'information rationnellement même si certains éléments (relatifs aux individus, à la difficulté de l'exercice et a la catégorie de produits) viennent moduler la perfection de ce traitement. Nous évaluons, enfin, les pertes subies par les consommateurs en raison de l'inefficience de leurs choix. Nous montrons que l'ampleur des pertes est, sur certains marchés, extrêmement importante, allant jusqu'à représenter près de la moitié de la dépense totale consentie par l'ensemble.