thesis

Décentralisation de la recherche et développement dans les firmes multinationales : entre performance et gestion des résultats

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Reims

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

La thèse consiste à investiguer la stratégie d’investissement des firmes multinationales en recherche et développement (R&D). Les analyses portent sur deux angles, celle de la performance et celle de la gestion des résultats. Le sujet a peut mobilisé les chercheurs et l’approche, d’une part, avec la combinaison de grands courants théoriques classiques et le terrain choisi, d’autre part, avec des firmes multinationales américaines, constitue une originalité qui ne va pas dans le sens de la facilité. Les résultats obtenus à partir d’un échantillon portant sur 160 firmes multinationales américaines cotées en bourse sur une période d’analyse de 6 ans allant de 2001 à 2006 montrent que la R&D constitue un investissement spécifique stratégiquement important pour le développement, l’expansion et la survie des firmes. Elle leur constitue une opportunité de croissance future qui consiste à engager une dépense importante et immédiate et qui doit donner lieu à un retour financier adéquat dans un temps raisonnable. Nous constatons ces derniers temps que les multinationales recourent de plus en plus à la décentralisation de la R&D au sein de leurs filiales. Sa décentralisation nécessite substantiellement un apprentissage technique et organisationnel. Elle s’inscrit dans une trajectoire de gestion des risques de faillite et répond à des objectifs d’efficience organisationnelle. Son association avec le marché interne des capitaux est créatrice de la valeur. Le marché interne des capitaux favorise l’innovation (R&D) et la diversification (notamment au niveau des filiales) sans toutefois aggraver le risque de faillite de l’organisation. Il exerce en même temps un contrôle très efficace sur les dirigeants des unités géographiquement diversifiées. La décentralisation et le marché interne des capitaux aident les firmes multinationales à mettre à profit les connaissances, les expériences et les fonds disponibles de manière à aligner les compétences, les processus et la technologie avec leurs stratégies globales. Ils permettent d’entrer en synergie, les connaissances personnelles (implicites et explicites) et les fonds de manière à parvenir à l’objectif implicite qui est celui d’améliorer la performance et de réduire les effets négatifs de l’accroissement de l’asymétrie informationnelle qui accompagne l’accroissement des investissements spécifiques. Toutefois, malgré qu’ils exercent un impact significativement positif sur la performance de la firme multinationale, la décentralisation et le marché interne des capitaux favorisent en même temps l’émergence des conditions propices à la gestion des résultats et par suite à l’opportunisme des dirigeants. En effet, les dirigeants peuvent exploiter la flexibilité du marché interne des capitaux pour assurer un transfert des fonds des filiales « riches » vers celles affichant des performances médiocres en vue de masquer les pertes enregistrées par ces dernières, affaiblir le pouvoir de contrôle des actionnaires (ordinaires et institutionnels) et des nouveaux intervenants sur le marché et affecter, en même temps, la visibilité des mouvements des fonds entre les différentes filiales. Entre la performance et la gestion des résultats, la nature des effets de la décentralisation de la R&D et du marché interne des capitaux dépend de la stratégie de la firme et, ipso facto, de celle des dirigeants.