thesis

La performance des émetteurs d'obligations convertibles : une étude sur les marchés français et canadien (1990-2002)

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Rennes 1

Disciplines:

Abstract EN:

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Abstract FR:

La présente thèse est consacrée à l’analyse de la performance des entreprises émettrices d’obligations convertibles sur les deux places financières française et canadienne. Elle se situe dans le prolongement de la recherche scientifique en ce qui a trait à l’impact du recours à un financement par OC sur la valeur de l’entreprise. Le chapitre préliminaire est consacré aux contextes institutionnels respectifs des émissions d’obligations convertibles au Canada et en France. La première partie se présente comme une sorte de boîte à outils théoriques et méthodologiques fournissant les éléments nécessaires à la compréhension de la seconde partie. Cette dernière constitue le cœur de notre travail. Elle décrit les données utilisées et expose les résultats des études empiriques menées dans de nombreuses directions pour comprendre, à la fois, la nature des performances enregistrées par les entreprises émettrices et les causes de ces performances. L’échantillon de l’étude couvre la période 1990-2002 et comporte, pour la partie française, 97 émissions issues de 92 entreprises et, pour la partie canadienne, 95 émissions issues de 90 entreprises. Pour chacun de ces sous-échantillons, nous avons mesuré la performance boursière à court terme pré et post-émission au moyen de la méthodologie des études d’évènements que nous avons appliqué en faisant varier les modèles normatifs et en tentant, autant que faire se peut, de parer les critiques méthodologiques potentielles par la mise en œuvre de techniques statistiques variées. Nous nous sommes intéressés ensuite à la performance boursière à long terme des entreprises émettrices. Cela nous a amené à mobiliser les travaux de Ritter (1991), Loughran et Ritter (1995) et de leurs successeurs sur l’évaluation de l’impact à long terme d’un événement sur le cours boursier des firmes. Là encore, nous avons repris à notre compte les critiques possibles concernant la sensibilité des résultats aux méthodologies mises en œuvre et nous nous sommes appliqués à les lever en recourant à différentes techniques issues de la littérature récente. Ayant établi, sur les deux sous-échantillons, la piètre performance post-opération des firmes émettrices, et ce, que ce soit à court terme ou à long terme, nous avons tenté de vérifier si les résultats obtenus peuvent être analysés à la lumière des concepts de sur et sous-réaction développés par la finance comportementale. Les résultats des tests appliqués montrent que seule l’hypothèse de sous-réaction semble pouvoir être retenue concernant nos données, ce qui remet cependant en cause l’hypothèse d’efficience des marchés financiers. Dans la suite de notre travail, nous avons cherché à analyser la performance opérationnelle des entreprises émettrices et établit, au moyen d’indicateurs comptables, que la performance opérationnelle des émetteurs semble aussi se dégrader après l’opération. Néanmoins, l’étude des déterminants de la performance opérationnelle à l’aide de la régression PLS, montre que cette contre-performance doit être relativisée par un certain nombre de facteurs caractérisant la firme émettrice et l’émission. Finalement, revenant à la question de la performance boursière, nous avons mis en évidence sur nos deux sous-échantillons l’absence apparente d’impact des émissions d’obligations convertibles sur le risque systémique des capitaux propres des émetteurs. En revanche, il semble que le risque spécifique de ces derniers augmente conséquemment aux émissions ainsi que la liquidité de leurs titres.