Abstract FR:

Les effets de l'alcoolisation maternelle sur le foetus sont un véritable problème de santé publique. Leur prévention passe par une identification des patientes à risque de consommation excessive, ce dépistage difficile, avant tout clinique, pouvant s'aider de paramètres biologiques mais aussi des apports de l'anatomie pathologique en terme d'examen placentaire et parfois foetopathologique. Cette étude basée sur 67 examens placentaires et 15 examens foetaux décrit les lésions placentaires parfois évocatrices d'un tableau d'exposition foetal à l'alcool et les différents syndromes liés à l'alcoolisation foetale dont le syndrome d'alcoolisation foetale et les anomalies congénitales liées à l'alcool sont des diagnostic possible en foetopathologie dès les premières semaines de la vie, selon des critères proches de ceux utilisés en pédiatrie. En dehors d'une synthèse concernant la tératogénicité de l'alcool sur un plan descriptif mais aussi physiopathologique, cette étude conclut sur la nécessité de diagnostiquer ce trouble addictif maternel afin d'assurer un prise en charge adaptée du couple mère-enfant et de prévenir les récidives d'une pathologie fréquente, grave, souvent méconnue et pourtant curable.